Ippo99
04/06/2018 à 20:18

J'adore jurassic park et je suis forcé d'avouer que jurassic world n'est tout simplement pas digne du premier opus. C un très bon film d'action mais je suis clairement pas fan des dinosaures trop humanisés.
C'est la le réel problème du film.

Gargaruthe
04/06/2018 à 18:47

Tout ça pour ça, on le sait que le scénario ne sera pas très élaboré, comme la quasi totalité des blockbusters mais la magie est là, les effets spéciaux sont splendides. Le film est un superbe hommage au premier volet et m'a fait retourner en enfance. J'espère que la suite sera au niveau pas comme Deadpool 2 qui m'a extrêmement déçu.

Geoffrey Crété - Rédaction
04/06/2018 à 17:25

@Tonto

Sachant que le reproche du "c'est trop court vous prenez pas le temps" est courant, on n'a aucun souci à prendre le temps d'expliquer nos arguments. De revenir dessus, longuement, parce que la suite arrive, que le temps nous a conforté dans notre position, et parce que trop souvent on nous reproche de balancer des avis expéditifs sans approfondir.
Après, comme vous le dîtes : il y aura toujours quelqu'un pour en être satisfait/énervé/agacé/exaspéré/ravi, c'est la règle du jeu. Aucun problème avec ça. Car impossible de satisfaire tout le monde, surtout sur de gros films comme ça (quand on s'attaque à des films plus discrets, généralement ça n'arrive pas :)

Rapidement :

- la question n'est pas d'avoir une psychologie sommaire (ça reste une superproduction oui, avec un cahier des charges et un cadre), mais une solidité dramatique autour de ces archétypes. On ne va pas revenir sur Claire, dont la comparaison avec Ellie permet de mettre en avant tout le caractère artificiel, cliché au possible, surtout en 2015 (ce qu'Ellie n'était pas : elle pourrait totalement être un personnage de 2018, et on y verrait ce soit-disant cliché moderne de la femme forte, indépendante, pas objet sexuel, etc). JW essaie de reprendre les motifs du premier (puisqu'on parle de cette comparaison), mais n'en a pas la pureté thématique à nos yeux. Comme on l'évoque, rien que la thématique des enfants abîmés par la séparation imminente des parents, est survolé (central dans l'intro, puis s'évapore dans le film), alors que dans JP premier du nom, il est le ciment de toute l'intrigue. Il rassemble les personnages, est un vrai moteur pour Alan, et son couple avec Ellie, tout en insistant sur l'idée de la nature "qui trouve toujours son chemin" chez les êtres vivants et dans le grand dessein de la vie. L'idée est en filigrane dans toute l'histoire. Quel est le sujet de JW au fond ? Où est l'âme des personnages, ce qui les porte, et porte ainsi le film ? Pourquoi ces personnages plus que d'autres archétypes jetés dans le chaos comme des pantins ? Voilà ce qui nous semble parfaitement raté dans JW. La psychologie sommaire a "toujours été" une caractéristique des films de Spielberg ? C'est peut-être votre avis, mais la formule laisse penser que ce serait quasi une donnée avérée... Le cinéma de Spielberg s'inscrit dans des archétypes (cinéma hollywoodien oblige), mais pour les raisons citées plus haut, et avec par ex des obsessions dans sa filmo (au hasard : la paternité), ça a une valeur bien plus noble qu'il n'y paraît. JP a ainsi sa place dans sa carrière.

- rien à redire sur les effets, pour pas se répéter encore une fois donc ;) L'idée ici n'est pas de comparer à toute la concurrence pour trouver le meilleur et le pire, mais de simplement inscrire JW dans la saga où il se place. Le "contexte actuel" est très relatif, tout dépend des films, de leurs univers, de leur époque, de leurs budgets. Et le rapport entre la réalité de JW et ses effets, n'est pas le même que dans un Avatar ou un Avengers. D'où une comparaison qui peut sembler limitée... ou en tout cas, qui ne nous a pas semblée utile ici.

- la crédibilité : chacun la trouve où il veut. D'autant que le vrai souci qu'on souligne, c'est ce retour pas bien utile de Wu, son écriture très paresseuse.

- pour la métaphore, on l'évoque aussi... sauf qu'on trouve qu'elle est au mieux inachevée et pas assumée, au pire parfaitement cynique et creuse. On voit tous ces motifs dont vous parlez, oui, mais on ne trouve pas du tout que cela créé un réseau de sens dans la globalité du film. Et que celui-ci, forcément tiraillé entre de probables intentions et un cahier des charges, se laisse bouffer, et ne trouve aucune résonance réelle. D'autant que dénoncer la société de consommation est un motif qui plane sous une grande partie du cinéma, notamment américain, depuis plusieurs décennies. Il faut donc une modernité, une force, pour avoir un impact en 2018. Surtout quand on est soi-même une gigantesque machine hollywoodienne. On sent bien sûr l'intention, mais encore une fois : pas du tout convaincus par le cohérence et la clarté de la chose.

Tout ça pour dire que oui, encore une fois, c'est bien normal et sain d'avoir tous des avis différents. Personne ici ne viendra vous dire que quelqu'un a raison ou tort dans l'histoire. Mais on est très contents d'avoir pu revenir longuement et en détails sur ce film, au-delà de la critique. Vous aurez d'ailleurs remarqué qu'on le fait désormais régulièrement, histoire de pouvoir approfondir les arguments, limités dans le cadre d'une critique.

Tonto
04/06/2018 à 15:03

@Geoffroy Crété Bah la critique de M. Riaux est plus courte mais il me semble qu'elle aborde tous les thèmes mentionnés ci-dessus, et même si elle en parle de manière un peu moins détaillée, j'avais trouvé qu'elle soulignait bien les problèmes sans s'y attarder plus que de raison (même si j'étais pas plus d'accord avec les reproches). Là, je trouve que ça tourne un peu en rond (j'ai l'impression que chaque sujet est abordé au moins à deux reprises), et que du coup, chaque argument perd de sa pertinence. Mais enfin, c'est personnel, peut-être que d'autres lecteurs y trouveront davantage leur compte et tant mieux, il en faut pour tous les goûts.
Oui, le rapprochement avec les haters était peut-être un peu expéditif, désolé, c'est juste que j'ai tellement l'habitude d'entendre la plupart de ces arguments dans la bouche des haters que ça en devient un peu pénible à la longue. Mais c'est vrai que ça n'invalide pas certains de ces arguments. Toutefois, je trouve qu'ici, beaucoup sont faits sans beaucoup de recul (ce qui n'engage que moi). Je m'explique, et désolé d'avance pour le pavé :

- La psychologie sommaire des personnages a toujours été une caractéristique des films de Spielberg (ce qui ne remet en rien en cause la grandeur de son cinéma). Sauf qu'il a eu la chance de passer en 1er, donc on lui en tient moins rigueur. Mais dans tous ses films de divertissements, les personnages ont toujours eu un développement psychologique très restreint (tout simplement parce qu'on s'en fout, c'est pas le centre du film) pour ne pas dire inexistant : au niveau des personnages, Jurassic World m'apparaît comme le parfait héritier de Jurassic Park, le développement des personnages y est similaire en tous points. Du coup, je trouve ça un peu gros de reprocher ça à JW particulièrement, parce qu'on pourrait tout autant le reprocher à JP 1er du nom.

- Pour l'infériorité des CGI par rapport aux animatroniques, je pense qu'il faudrait être aveugle pour ne pas être d'accord avec vous. Toutefois, je penche plus du côté de M. Riaux qui reconnaissait quand même au travail d'ILM une vraie valeur : oui, les dinosaures de JW ont moins de présence que les animatroniques de JP, c'est évident. Néanmoins, si on compare avec les blockbusters de la même période, je trouve qu'on est quand même face à des effets spéciaux bien meilleurs que la moyenne.
Pour ma part, je crois beaucoup plus aux dinosaures de JW qu'à toutes les créatures d'Avatar ou d'Infinity War (2 films que j'aime bcp par ailleurs) ou au Steppenwolf de Justice League (mais là, c'est quasi malhonnête de m'appuyer sur JL tant le film est à mille années lumières derrière tout ce qui se fait aujourd'hui 0:). Donc oui, on est d'accord que si on compare de manière verticale JW avec les autres JP, c'est peut-être pas tout-à-fait au niveau, mais si on le compare horizontalement avec les autres blockbusters qui se font aujourd'hui, JW nous propose quand même un travail très sérieux sur les SFX et à mon sens supérieur à la moyenne.
Après, j'ai bien conscience que c'est avant tout une question de ressenti personnel, mais ça marche dans les deux sens et je pense que cette critique des CGI que vous faites devrait davantage tenir compte du contexte actuel pour toucher vraiment juste.

- Sur toutes les critiques des "Oh, mon dieu" du Dr. Wu, ça me paraît qu'à moitié vrai. Oui, ils reprennent des ficelles du premier film, mais le milieu du cinéma est le 1er à nous l'apprendre : aujourd'hui, plus il y a de sous en jeu, moins les mecs apprennent de leurs erreurs. Alors là, je sais, il y a des vies humaines en jeu, c'est pas tt-à-fait la même chose (quoi que), mais quand même, la situation montrée par le film me paraît extrêmement crédible au vu de ce qu'on voit aujourd'hui...

- Mais surtout, cette réutilisation des ficelles du 1er film n'a pour moi rien de gratuit, parce qu'elle sert la métaphore de l'industrie du divertissement qu'est JW. Je trouve que vous évacuez trop rapidement la vraie portée métaphorique du film. Surtout que vous la cernez très bien : l'apparition du thème de Williams sur le parc et tous ses outils de consommation des masses, la barrière constante entre les personnages et les dinosaures, la réduction de ces derniers à de simples objets de consommation, à un zoo comme tous les autres... Pour moi, rien de tout ça n'est gratuit ! Surtout venant de Colin Trevorrow dont les deux autres films prouvent qu'il est loin d'être un simple faiseur de blockbusters décérbrés mais qu'il est capable d'avoir une vraie vision d'auteur, ça n'est pas anodin.
Personnellement, je vois une vraie critique de la société de consommation dans JW. On est exactement dans la configuration Kingsman : il y a un message au vitriol sur la société actuelle, qui dénonce toutes les tendances de la société de consommation et du divertissement de masse tout en assumant de s'appuyer dessus pour offrir au public ce qu'il demande. Mais en fait, s'appuyer sur la recette du blockbuster décérébré permet à JW de renforcer son message et sa défense d'un cinéma plus simple, modeste et traditionnel (dont Trevorrow est un des représentants). J'extrapole peut-être, mais tous ces plans que vous trouvez insipides sur le parc et la "touristification" des dinosaures, je les trouve très éloquents et réfléchis.
C'est contestable, comme vision - c'est le propre de l'interprétation des films d'être contestable -, mais je trouve ça étonnant que vous souligniez la dimension métaphorique du film pour l'évacuer juste après et couper court à une analyse qui s'annonçait passionnante.

Enfin, voilà, je crois que j'ai pas mal résumé le fond de ma pensée. Je suis désolé d'avoir balancé un commentaire aussi long, mais j'avais besoin de l'écrire. Maintenant, vous en faites ce que vous voulez, si vous y répondez, je lirai votre réponse avec beaucoup d'attention, mais si vous avez autre chose à faire que de le lire ou d'y répondre, tant pis pour moi, je comprendrais. :)
Et peut-être à bientôt sur votre site que j'apprécie envers et contre tout !

Geoffrey Crété - Rédaction
04/06/2018 à 11:17

@Tonto

On ne fait pas de "pour ou contre" par principe : on le fait au cas par cas. Ce film n'a aucun défenseur à la rédaction, d'où cet article.

Pourquoi en reparler ? Car nous n'avions jamais pris le temps de décortiquer le film : la critique est bien plus courte et donc, pas comparable, en plus d'avoir été publiée à la sortie. Quant à l'étiquette de haters, on la trouve aussi simpliste qu'expéditive. Ne pas aimer un film et prendre le temps de dire pourquoi, c'est un peu le contraire du cliché "hater" servi à toutes les sauces.

Parfois, le recul permet de modérer certains ressentis. Parfois, non. On ne va pas s'empêcher de l'exprimer. Si vous nous connaissez bien, vous savez que ça n'est pas Ecran Large. Le seul plaisir qu'on a, c'est de parler de film. En bien, en mal, ou n'importe où entre les deux. Et qu'on puisse être en désaccord avec nous, ça n'est ni une surprise ni un problème de notre côté.

Tonto
04/06/2018 à 11:10

J'ai déjà lu une critique de Jurassic World sur ce même site, pourquoi éprouver le besoin d'en faire une deuxième, si c'est pour dire la même chose ???
A part compiler toutes les critiques des haters en un seul article, je vois vraiment pas la raison d'être de cet article incroyablement gratuit. Si, encore, vous aviez fait comme d'habitude, avec la rédaction d'EcranLarge qui pèse le pour et le contre, je dis pas, j'aurais compris l'utilité de l'article, c'aurait été un récapitulatif intéressant, mais là, c'est vraiment juste démonter pour le plaisir de démonter. EL m'avait habitué à mieux...

Arnaud
04/06/2018 à 10:54

Un article entier juste pour dire a quel point vous meprisez ce film etait vraiment necessaire ? ...

Geoffrey Crété - Rédaction
04/06/2018 à 10:50

@Raoul

Parce qu'on préfère considérer qu'on ne "sait" rien, et qu'on continue à s'interroger pour comprendre, argumenter, questionner. Parce que c'est l'actu aussi.

Par ailleurs, n'hésitez pas à regarder nos critiques. Bienvenue en Sicile, Mutafukaz, Swiss Army Man, 13 novembre : Fluctuat Nec Mergitur sont quelques films récents qu'on a (re)mis en avant ces derniers jours.

Raoul
04/06/2018 à 10:43

On sait que c'est un nanard, pourquoi faire un article aussi long aujourd'hui. Passez plus de temps à nous faire découvrir des bons films!

spounto
04/06/2018 à 09:38

Film totalement stupide avec des dinos qui n'ont plus rien à voir les héros des livres de nos enfances. Moi ça ne me fait pas vibrer et en prime le scénario est totalement plat et le jeu d'acteur en roue libre. On y croit pas une seconde, jamais on met un pied dans le parc. L'article résume très bien le problème : plus personne n'en a rien à faire des dinos, le film en premier et c'est bien dommage. Jurassic Park c'était de l'émerveillement et de la découverte à chaque image, ça prenait le temps d'être contemplatif et de laisser dérouler son récit. Jurassic World cherche juste à en avoir une plus grosse tout en oubliant en chemin tout les ingrédients qui font un film.

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