Simon Riaux
30/03/2018 à 16:12

@David Lynche

Et bien je pense que mettre en parallèle les victimes de dénonciations durant la seconde guerre mondiale et les "victimes" de #MeToo relève au mieux d'une dégénérescence synaptique avancée, et au pire d'une pensée porcine, passablement inhumaine.

Nous ne prenons pas ce "buzz" pour argent comptant. Loin de là.

Simon Riaux
30/03/2018 à 16:07

@Fennec

Je ne me souviens pas avoir écrit où que ce soit que Catherine Breillat ne devait pas s'exprimer, n'était pas légitime pour le faire, ou que ma parole passait avant/devant la sienne. Vous remarquerez d'ailleurs que j'exprime un point de vue strictement personnel, en commentaire d'un article.
En revanche, les propos de Breillat peuvent logiquement être critiqués (comme les miens hein).

Breillat a toute latitude pour attaquer Jessica Chastain, mais quand Breillat explique que le tournage Dernier Tango à Paris était une promenade de santé, elle choisit de passer outre les déclarations de Bertolucci, qui qualifie ses propres actes de "quasi-viol", et celles de Schneider, qui ne s'en est jamais remise. Humainement, on peut raisonnablement estimer que c'est pas tip top.

Opposer à la chute de Weinstein les bienfaits supposés de son action sur le cinéma, c'est un pur sophisme, et ça n'a pas le plus petit rapport avec les accusations portées contre lui. Intellectuellement c'est faible, pour le dire poliment.

Ensuite, ce qu'elle dit sur Argento, c'est du délire et c'est passablement diffamatoire. Oui, hein, elle ne dit pas "le viol c'est cool", mais elle reprend absolument tous les clichés brandis par les plus grands misogynes : Argento n'est pas crédible parce qu'elle aime le sexe (LOL), Argento n'est pas crédible parce qu'elle n'a pas eu une grande carrière d'actrice (LOL).
Elle le dit d'ailleurs littléralement à demi-mots : on ne peut pas la croire, c'est une demi-pute.

Libre à vous de trouver tout cela très réfléchi et solide intellectuellement. Personnellement, j'estime que c'est stupide, insultant, et globalement moyenâgeux.

butter-fly
30/03/2018 à 16:00

La scène était totalement "intellectualisée"... Oui, mais uniquement entre Bertolucci et Brando !
Bertolucci interviewé à ce propos le dit de ses propres mots qu'il voulait une réaction de jeune femme et non pas d'actrice, ce pourquoi Schneider n'avait pas été mise dans la confidence avant cette scène.

David Lynche
30/03/2018 à 15:59

@ Simon Riaux :

parce que se servir de sa célébrité, ou d'un simple #, pour balancer à l'envi et à la vindicte populaire des noms, sans se soucier de saisir la justice ou d'attendre qu'elle rende son verdict ce n'est pas de la diffamation ? Rappelez-moi combien de trophée compte le tableau de chasse à l'heure actuelle ? Breillat parle essentiellement de gens qu'elle à fréquentés (Argento) et de situations qu'elle a vécues (le tournage du dernier tango) et fait part de son ressenti. Que ça ne plaise pas, que ça puisse manquer d'élégance, soit, mais au moins elle ne balance pas gratuitement. Je ne vous ai pas vu si ému par les accusations calomnieuses (tant que la justice ne les a pas déclarées fondées) dont sont victimes Polanski, Allen ou Spacey.
Ce que je vous reproche c'est de prendre systématiquement pour argent comptant tout ce buzz délirant provenant pour partie, j'en suis convaincu, de profiteuses et de revanchardes. Ca n'est que quand la poussière sera retombée que l'on pourra juger du mal qu'elles (et ils d'ailleurs) auront fait aux véritables victimes.Je trouve la remarque de Breillat sur une certaine tradition française de la dénonciation fort pertinente.

Fennec
30/03/2018 à 15:52

@SImon Riaux

Vous oubliez que vous jugez tout ça de loin. Vous n'êtes présent sur aucun tournage. Vous avez autant d'info que moi : des hashtags et des accusations sérieuses mais pour la plupart non prouvées.

Moi, j'ai la décence de me dire que je ne sais pas, donc je ne juge pas. Ok pour les soupçons, pas pour la sentence qui ne nous appartient pas.

Elle nous donne sa version de ce qu'elle a vu, des gens qu'elle connaît. Peut-être qu'elle se trompe, mais qu'est-ce qui la rend moins légitime dans ses opinions que vous, Simon Riaux ? Absolument rien. Son avis mérite d'être écouté tout autant que le vôtre, et elle a sur vous l'avantage d'être au coeur du système critiqué. Par ailleurs c'est l'avis d'une femme du cinéma sur le sujet des femmes au cinéma. C'est plus que légitime.

Et encore une fois, la question ne porte pas sur la tolérance au viol ou à la souffrance des victimes de viol. Tout le monde est d'accord pour dire que c'est moche et doit être puni. La question porte sur le dégré de véracité des accusations lancées, qu'elle met en doute, avec des arguments (ce n'est pas parce qu'ils ne vous plaisent pas qu'ils n'en sont pas.)

Elle a le droit d'émettre des doutes, elle a même le droit de se tromper.

Ce qui est incroyable, c'est que dans votre position, Simon Riaux, qui êtes (très) loin de toutes ces histoires, vous condamniez publiquement sans preuves de rien. Twitter n'est pas une preuve. Un hashtag n'est pas une garantie.

Tuyen
30/03/2018 à 15:44

En quoi c'est dégueulasse, risible ou merdique ? Elle n'a pas dit que le viol était bien, ni que Weinstein était innocent !

Quant à son avis sur Asia Argento, ça reste son avis. C'est pas la première fois qu'une personnalité du show biz déglingue une autre par voie de presse.

Sinon pour le reste de ce qu'elle a dit, ça se tient. C'est une position tout à fait défendable et au moins elle a le mérite d'utiliser son cerveau au lieu de suivre le troupeau.

Simon Riaux
30/03/2018 à 15:16

@David Lynche

Ces propos (ceux de Breillat) sont diffamatoires, contraires à des faits avérés et recoupés, dénués de toute articulation logique, trempés dans un mépris ahurissant pour les victimes de violences.
Libre à vous d'y voir une merveille d'argumentation.

Roukesh
30/03/2018 à 15:05

@David Lynche, la réponse de Simon Riaux représente ses idées, mais malgré tout, reconnaissons que l'article fait preuve de neutralité.
Il y a du sens dans une partie de ses propos, mais elle est trop amère (Argento, Chastain), et extrême dans ses propos (le cas Weinstein). Toujours est-il qu'elle souligne un fait, la justice ce passe dans une cour, pas derrière un Hashtag.
Je rappelle que Bertolucci lui-même à reconnu qu'il s'agissait d'un viol (quasi viol pour être exact).

David Lynche
30/03/2018 à 14:34

@Kibuk :
En effet, c'est curieux.

@Simon Riaux :
je me permets de vous citer pour qualifier ce que je pense (comme beaucoup d'autres habitués de ce sites je pense)) de vos avis sur ce sujet :"argumentaire humainement dégueulasse et intellectuellement risible, factuellement merdeux".
Prenez du recul, essayez de réfléchir et, surtout, contentez vous de ne parler que de ce que vous connaissez (comme, apparemment, Catherine Breillat).

Shagon
30/03/2018 à 13:40

Oh une française qui l'ouvre et argumente ses positions !

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