Birdy
21/12/2017 à 23:57

En fait si on déconnecte cette trilogie de l'ancienne, c'est bien joué d'avoir voulu épaissir Kylo Ren en le sortant du rôle de badguy de toute façon peu charismatique. Il fallait qu'il hésite pour qu'on lui pardonne un peu d'avoir foutu en l'air Solo. Il ne fait pas son coming out malgré son sale coup à Snoke, mais il ne tue pas sa mère, non plus, et le spectateur peut envisager une rédemption. C'est intéressant d'avoir poussé ce personnage vers ce dilemme si vite.

Mais pour y arriver, il fallait créer l'ambiguité dans les flashs backs avec Luke, et là, patatra, qui y croit une seule seconde ? Luke est un maitre jedi, et il se plante à ce point pour un cauchemar et autres signes flippants ? Il s'inquiète de la puissance de Ben ? On ne la voit jamais nous sa puissance. Il vainct Snoke par ruse, et se fait déboiter par Rey, amatrice complète. Il ne fait même pas de performance remarquée face aux gardes impériaux.

Bref, tout ça est trop léger pour moi, artificiel, et quand on replace cette trilogie dans l'ensemble, ça se casse la figure dès que Luke hésite à tuer son neveu, et refuse d'aider Rey parce qu'il a raté son coup. Obiwan, par ex, sur Tatooine, persuade Luke de partir au combat. L'esprit Jedi, c'est pas de planquer son cul, Yoda et Obiwan avaient des raisons d'attendre. Luke ? Il boude. Génial l'idée.

Birdy
21/12/2017 à 23:47

Cet épisode bourré d'incohérences pouvait jouer la carte du mystique, de la nostalgie, du gros face à face, de la formation moins survolée... Bref, on reste sur ce final en apothéose, mais franchement, on sent bien que chaque épisode est déconnecté du suivant, et qu'il ne faut pas trop attendre de la "grande" histoire. On suit les méchants, un héros paumé, des gentils marrants, des sabres laser, on mixe le tout en se la jouant un peu game of thrones parce que c'est la mode de faire tomber les meilleurs, et on vient jouer les fans absolus de Star Wars pour s'absoudre des critiques des fans jamais contents de toute façon.

En attendant, Mark Hamill lui même ne reconnait pas son personnage, essence même de Star Wars. Alors Ryan Johnson a beau se vendre comme fanboy, il a trop voulu couper le cordon.

PAPAT
21/12/2017 à 23:37

Nyl "J'en ai marre de voir des gens dénigrer certains en disant que si vous aimez, vous n'êtes pas de vrais fans.
Vous êtes aussi aigris et stupides ( ou égoïstes) que le traitement que vous critiquez.
Il n'y a pas de vrais fans. Ça n'existe pas.
C'est le degré qui change mais rien d'autre."

Moi j'en ai marre de me faire traiter de vieux aigris stupide ..je bosse dans le ciné et je peux te dire que sorti de son contexte ce film est un navet .Techniquement et scenaristiquement c'est une daube survendue par une critique specialisee qui doit bien trouver son compte quelque part ..... n'est ce pas

Birdy
21/12/2017 à 23:34

J'avoue que rien que revoir Luke m'a comblé. Sa fin est digne et a la hauteur du mythe. Mais puisqu'il ne reviendra qu'en fantôme, je ne peux m'empêcher de penser aux nombreuses possibilités d'utilisation de ce perso. Franchement pouvait il faire moins que ça ? On enlève la fin, que reste t'il de Luke en 4h45 de films ?
Je rejoins donc totalement l'avis d'Alexkain.

Prof. Broom
21/12/2017 à 20:41

@Max

C'est vrai que sur la première trilogie, l'histoire était surtout la trajectoire de Luke, le fermier qui devient chevalier. Les personnages secondaires changeaient aussi mais c'était moins appuyé : Han qui prenait enfin part au combat de la Rébellion, Leia qui devenait une peu moins aristo (dans l'Empire C-A), Obiwan qui affrontait à nouveau Vador...

Dans cet Episode 8, la notion d'apprentissage semble vraiment au centre de toutes les préoccupations de tous les personnages. Mais je pense que c'était le but. Cela peut en plus être très payant pour le prochain épisode. D'autant que Luke pourrait revenir comme Obiwan, prolongeant l'idée qu'il est autant le fils de Anakin Skywalker que de Obi Wan, le seul vrai chevalier Jedi qu'il ait jamais approché avec Yoda. C'est quelque part logique qu'il soit devenu comme eux puisqu'ils ont été pour lui les seuls modèles de ce qu'est un Jedi.

Nyl
21/12/2017 à 20:37

@Max

Je pense que c'est plus pour montrer qu'elle peut l'utiliser. Mais ce n'est pas de la maîtrise qui est montré, mais plutôt une utilisation instintive. Comme derniers recours.

Max
21/12/2017 à 20:27

@ Prof. Broom

Je ne conteste pas que l'histoire de Luke s'apparente à un roman d'apprentissage. Ce que je regrette, c'est que cela devienne une formule pour tous les personnages.

On peut aussi prendre le cas de Leia. Comment la faire évoluer ? Eh bien on va montrer qu'elle aussi maîtrise la Force. Et le réalisateur imagine une scène pour le montrer.

Nyl
21/12/2017 à 20:25

Stupide selon moi. Mea culpa.
Mais je peux comprendre que certains puissent aimer le traitement car ça fait évoluer le personnage.
Moi je n'ai pas aimé en tout cas même si j'adore le film pour ce qu'il apporte.

Nyl
21/12/2017 à 20:19

J'en ai marre de voir des gens dénigrer certains en disant que si vous aimez, vous n'êtes pas de vrais fans.
Vous êtes aussi aigris et stupides ( ou égoïstes) que le traitement que vous critiquez.
Il n'y a pas de vrais fans. Ça n'existe pas.
C'est le degré qui change mais rien d'autre.

Prof. Broom
21/12/2017 à 20:09

@Max : "Cette approche me pose problème. Le but d'un film est avant tout de raconter une histoire. Pas de réfléchir à comment des personnages peuvent évoluer pour trouver ensuite des moyens d'y parvenir."

C'est pourtant une approche très classique pour construire un scénario. On se demande d'abord qui est le personnage au début et vers quoi on veut le faire aller. En général on procède même dans l'autre sens : on se demande d'abord quel genre de personne on veut montrer à la fin de l'histoire et donc on montre quelqu'un de très différent au début. Ensuite on établit des étapes pour arriver à la transition entre les deux. Ces étapes deviennent l'histoire.

George Lucas avait construit la 1ère trilogie sur ce principe avec pour cadre le modèle classique des contes, en reprenant tous les archétypes des situations et personnages de ce type de récit.

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