Pétition pour l'annulation de la rétrospective Polanski
27/10/2017 à 13:55

Déjà 20.000 personnes ont signé!

https://www.change.org/p/pour-que-la-cin%C3%A9math%C3%A8que-fran%C3%A7aise-annule-son-hommage-%C3%A0-roman-polanski

Extrait :
Il est urgent de se mobiliser pour faire annuler cette rétrospective : Roman Polanski mérite le déshonneur, pas les honneurs.
Un grand cinéaste peut-être, mais aussi un grand criminel : accusé du viol d'une mineure de 13 ans – qu’il a droguée au Quaalude avant de la sodomiser – il plaide coupable de détournement de mineure avant de fuir la justice lorsqu’il apprend qu’il risque la peine maximale, soit 50 ans de prison. Le juge refusera de rendre un verdict par contumace. Il est également accusé de viol par quatre autres victimes, toutes mineures au moment des faits.

David Lynche
27/10/2017 à 12:41

@The Cure

MDR LOL PTDR etc etc etc...

The Cure
27/10/2017 à 12:33

Lynch est l'avatar d'Anonyme qui parfois se dédouble en Sylvinception, puis reparaît en Misfits, ceci pour hurler tantôt à la chasse à l'Homme blanc, tantôt pour se réjouir que les "Les résa (à la fameuse rétrospective) ont cartonné, y avait même un tarif de groupe pour les élèves de CM2", tantôt, se réclamant sans rire du féminisme, se perd en divagations obscènes sur "l'honorable" réparation consentie par Polanski à sa première victime.


Enfin il faut noter que cette piteuse trinité finit par lâcher le morceau au détour d'une phrase, assumant enfin, hébétée de tourner en rond dans cette boue, l'abjection des actes de Polanski.
"On ne dénonce pas des actes abjects en se comportant de manière autrement abjecte" écrit en fort moraliste le dénommé Lynch, cervelle pensante de la bande des quatre. Car pour cet humaniste à têtes multiples, défenseur de l'artiste tueur de femmes ou sycophante, il existe sur ce file des posts autrement plus désastreux que des agressions, des viols ou des meurtres en chambre d'hôtel. Ressaisissez vous Lynch, chassez l'Anonyme qui est en vous, écartez le Misfits qui vous hante, donnez son congé au petit Sylvinception et à ses classes de CM2 agitées comme preuve de l'innocence de Polanski. La vérité est au bout de la cure.

Simmons
27/10/2017 à 10:32

@The White Knight

Bien dit

Je mettrais presque ma main à couper pour dire que cet Anonyme n'est jamais venu avant ça sur Ecran Large pour parler cinéma, et ne le fera probablement jamais.

The White Knight
27/10/2017 à 10:25

En tout cas voir un tel dévouement et une telle énergie déployée par Anonyme pour tenter de défendre son sacro-saint Polanski, c’est presque beau ! C’est dommage de rester anonyme du coup, parce que notre viol… pardon « réalisateur » préféré ne pourra pas vous citer dans ses remerciements à la Cinémathèque !

Anonyme
27/10/2017 à 09:06

" Le nom de Polanski, et ceux de quelques autres, est devenu le nom de l'impunité masculine hissée en triomphe sur le corps profané, soumis par l'intimidation, humilié, violenté des femmes."

Impunité masculine? Polanski? J'aurai tout entendu.

Lumière
27/10/2017 à 01:06

"La présentation de l’œuvre de Polanski, aussi superflue qu’elle soit, n’est pas remise en question par quiconque de sérieux."C’est bien la présence du réalisateur, ce refus obstiné de séparer effectivement homme et œuvre quand bien même on brandi cette idée à la manière d’un bouclier, qui émeut aujourd’hui.

Alors il suffirait que ne s'y montre pas Polanski pour régler le problème, car alors l'oeuvre libérée de sa pesanteur judiciaire flotterait pure dans l'éther de l'art, hors de propos de la colère des mortelles. Je crois que vous manquez l'essentiel : c'est la conjonction des événements qui rend provocatrice cette rétrospective. Qu'y paraisse ou non Polanski, la question est spécieuse. En réalité, il s'est passé quelque chose de très important, dont on ne mesure pas encore toutes les conséquences, qui incubait depuis un certain temps, et qui a changé la substance du temps, l'a rendu hérétique à la théologie masculine, à sa violence instituée, au nom de Polanski. Le nom de Polanski, et ceux de quelques autres, est devenu le nom de l'impunité masculine hissée en triomphe sur le corps profané, soumis par l'intimidation, humilié, violenté des femmes. Qu'il s'avance derrière des films, une image, une institution, ce nom est, dans le moment nouveau , insupportable à celles qui ont eu à le connaitre dans le métro, la rue, l'entreprise, l'école, l'hôpital, la chambre à coucher, et cetera. Comme à ceux, mâles, qui ne l'ont pas habité. Que la cinémathèque, par son pouvoir thaumaturgique d'institution respectée, ajoute un peu de gloire à un nom déjà amplement glorifié, est perçue comme une promotion politique de l'impunité diffuse mise en cause massivement par le hashtag Balance ton porc. Que Polanski vienne in personna ou pas à la cinémathèque n'y changera rien. Ce qui pourrait faire corps avec le moment c'est que personne ne vienne. Que le film n'ait pas lieu. Que ce nom flotte, corps sans crime, au-dessus de l'abîme de l'écran noir. Au seuil de sa rédemption. De sa projection.

Anonyme
27/10/2017 à 00:17

Figa
"laquelle accuserait du tort principal les féministes qui l'auraient pour ainsi dire dépossédée de son viol, pour l'exploiter à leur propre compte. Faut il en rire ou en pleurer? "
C'est vous qui êtes abject ; vous méprisez les sentiments que peut ressentir Mme Geimer sous prétexte qu'ils vous dérangent. A plusieurs reprises Mme Geimer s'est exprimée à ce sujet, mais après tout, qui se soucie de ce que pense une femme, quand elle ne suit pas le comportement qu'elle est censée avoir? Et vous vous prétendez être féministe?

"les célébrations d'un multirécidiviste de l'agression et du viol." ; Multirécidiviste ; wow ; Mr Polanski décrété coupable avant même d'être jugé, sans même une enquête ; croire les femmes signifie chercher des éléments corroborant leurs accusations, pas appliquer la présomption de culpabilité à l'accusé.

"que décidément si toutes les violées défendaient leur violeur ce serait tellement plus simple"

Mme Geimer et sa mère ont fait face à leur violeur, l'ont forcé à faire face à la justice, et Mme Geimer a gagné un procès civil contre Mr Polanski ; ces femmes courageuses ont fait plus pour faire rendre des comptes à Mr Polanski qu'aucune de ces nouvelles accusatrices, qui bénéficient de l'effet #MeToo, et qui accusent Mr Polanski en savant qu'elles n'affronteront pas le système judiciaire, car les actes qu'elles allèguent sont prescrits. Et aucune de ces nouvelles accusatrices n'ont rendu hommage au courage de Mme Geimer et de sa mère.
Si Mme Geimer a pardonné à Mr Polanski, elle l'a aussi affronté victorieusement. Et c'est ce combat aussi que je respecte, combat mené quand c'était difficile, quand l'opinion publique n'était pas de leur côté. Je respecte ce combat qu'elles ont mené. Et c'est pourquoi, parce qu'elles pardonnent, je pardonne.

Houla
26/10/2017 à 23:18

MERCI pour cet article. En effet, comme vous, je pense que ce n'est pas tant la rétrospective elle-même qui est gênante mais bien le fait d'inviter le réalisateur, d'inaugurer la rétrospective par une séance privée en sa présence, ce qui évidemment le met à l'honneur, lui, l'homme, alors que plusieurs femmes ont pris récemment - et dès lors qu'on accorde du crédit à leur version, ce qui est mon cas, courageusement - publiquement dénoncé des agressions dont elles ont été victimes alors que mineures, et qui s'ajoutent à l'affaire judiciaire américaine toujours pas résolue ... Ce conseil d'administration de la cinémathèque est complètement, complètement à l'ouest, ça fait peur. La secrétaire à l'égalité homme-femme qui est capable de réagir au quart de tour quand ça lui chante et qui suuurtout n'ouvre pas la bouche ici ... Incompétente.

Figa
26/10/2017 à 23:18

Et voici le comble de l'abjection, tel qu'imaginé par Anonyme : le violeur défendu par la violée même, laquelle accuserait du tort principal les féministes qui l'auraient pour ainsi dire dépossédée de son viol, pour l'exploiter à leur propre compte. Faut il en rire ou en pleurer? Et il faudrait, à entendre Anonyme, "arrêter le délire"! En instituant la violée en connaisseuse respectueuse de l'oeuvre du violeur au point de s'inquiéter, et de réprouver, les femmes qui dénoncent les célébrations d'un multirécidiviste de l'agression et du viol. Vous êtes un drôle de personnage Anonyme, et je ne doute pas que sous serez dans la salle le 30 pour applaudir votre artiste, et devant vous, vos pareils, plus élevés en grade et en réputation, "à apprécier l'oeuvre", et vous répéter dans l'ombre, ensemble et d'une même voix, que décidément si toutes les violées défendaient leur violeur ce serait tellement plus simple... Bonne rétrospective à vous et vos semblables, si elle a lieu.

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