Bientôt 30 000 personnes contre la tenue de la rétrospective
31/10/2017 à 11:44

Signez la pétition!

https://www.change.org/p/pour-que-la-cin%C3%A9math%C3%A8que-fran%C3%A7aise-annule-son-hommage-%C3%A0-roman-polanski

Youhou
31/10/2017 à 09:49

Pour Marlène Schiappa, l'hommage rendu à Roman Polanski "contribue à la culture du viol". La cinémathèque est donc, selon le gouvernement, une institution qui promeut la culture du viol. Est-ce qu'un lieu public peut fonctionner sur cette base pendant encore des semaines? On se rapproche d'une suspension de cette réstrospective aberrante. Le sinistre Bonnaud, grand organisateur de cette promotion révoltante, doit démissionner.

Cool
31/10/2017 à 09:27

Par ce commentaire Le loup a gagné à l'unanimité le titre mérité de porc parmi tous les porcs qui hier ovationnaient un des plus grands d'entre eux. Dans la presse on ne parle que de nous. Malgré le déploiement de CRS et d'une milice privée on a bel et bien zappé la première de gluante rétrospective qui se tenait dans la porcherie.

Yann Leloup
31/10/2017 à 01:01

La video

Normal. Les hystériques n'ont rien à faire là. Et seins nus, c'est déjà attentat à la pudeur. Vive le cinéaste Polanski.

La video
30/10/2017 à 23:34

On y voit l'infâme Polansky et sa cour de complices conspués aux cris de "pas d'honneur pour les violeurs" par deux vaillantes Femen, expulsées sans ménagement par les séides de ce qu'on peine à nommer encore la cinémathèque française
https://twitter.com/twitter/statuses/925095546750144513

Yann Leloup
30/10/2017 à 15:07

Sauf que vous ne pouvez pas le contester et vous en êtes réduit à chouiner et à faire Bouh. Merci de votre soutien. Et il est d'un haut comique de crier Haro sur Polanski quand on acclame Jacqueline Sauvage, une meurtrière. Vous n'avez pas peur du poids deux mesures y compris quand on ne parle que de son oeuvre (Sauvage n'est connue que pour son meurtre, elle !).
Un entretien intéressant dans Le Figaro du 30 octobre 2017 :
THÉRÈSE HARGOT :

Les porcs que l’on balance, ce sont nos maris, nos frères, nos fils, nos oncles, nos grands-pères, nos amis, nos collègues, nos professeurs, nos religieux, nos employeurs. Exit le grand méchant loup. Le porc est parmi nous. Un flot incessant de témoignages déferle sur la Toile. On a attendu l’aval des célébrités pour enfin dire, enfin dénoncer. Moi aussi, moi aussi. Oui, comme ces femmes adulées mondialement pour leur corps de rêve, objet de tous les fantasmes dans leur robe immensément sensuelle, moi aussi. Face à la perversité, nous sommes à égalité. Et c’est un soulagement. «Ah bon, je ne suis pas seule ?» Pourtant, dans le secret de mon cabinet, c’est quotidiennement et plusieurs fois par jour qu’elles me confient l’agression, le harcèlement, l’attouchement, le viol subi. J’ai fini par douter qu’il puisse exister une femme au monde qui n’ait jamais perçu dangereusement son corps féminin. J’ai fini par douter aussi qu’il puisse exister un homme sur terre qui n’ait jamais été « ce porc », en pensée ou en acte. Comment pourrait-il en être autrement ? N’est-ce pas ce qui nous est demandé à nous, les femmes, que d’être objets de jouissance? N’est-ce pas ce qui est demandé à vous, les hommes, que d’être consommateurs de ces objets ? Et ne dit-on pas qu’il faut « joint sans entraves » ? Je suis née en 1984 et pardonnez-moi si je n’ai pas bien compris la leçon.

Je veux dire la leçon de morale à laquelle on assiste depuis quelques semaines. Pourquoi s’offusquer tout d’un coup ? Déshumaniser femmes et hommes, faire des premières des appâts. et des seconds des porcs à qui on peut faire avaler n’importe quoi en les maintenant au stade pulsionnel de leur développement pour favoriser l’achat compulsif, c’était l’objectif, non ? Sinon comment voulez-vous que la société de consommation puisse fonctionner?

La fabrique à pouf et à porc commence très tôt. Il s’agit, non pas d’une « culture», comme le disent les féministes, mais au contraire d’un principe d’acculturation. Là où. différence des sexes était apprivoisée parla civilité, elle est aujourd’hui caricaturée dans l’univers marchand. Pendant que des pseudo-féministes s’acharnent à faire disparaître les Blanche- Neige et Belle aux bois dormant des bibliothèques des enfants par peur, pensez donc, que les petites filles veuillent épouser des preux chevaliers, on bombarde ces jeunes esprits à coup d’images publicitaires mêlant femme et objets à vendre, on pose pour modèle féminin les Nabilla, Zahia et autres starlettes en « a» au corps ultrasexualisé, touchantes et désespérantes à la fois. Réussir quand on est une fille, c’est réussir à provoquer le désir. Au même moment, des millions d’heures de vidéos pornographiques sont consommées par des adolescents à peine pubères, que dis-je, des enfants laissant libre court à des pulsions sexuelles qui, pourtant, demandent à être éduquées pour vivre en société. On y représente des morceaux de corps qui s’emboîtent et se désemboîtent à la faveur des fantasmes mis en scène pour exciter toujours plus l’individu qui les regarde tout en se masturbant et le faire revenir, encore et encore, habituant ainsi et le plus tôt possible et durablement « consommer du sexe». La sexualité pulsionnelle, récréative, génitale, mécanique et technique est exaltée. Dans la rue, sur les écrans, au travail : sollicités à outrance, les hommes sont tout autant victimes de cette hypersexualisation de. société. Et personne ne semble s’émouvoir que cela puisse produire, et de façon massive, harceleurs, agresseurs, abuseurs, violeurs, c’est-à-dire des individus enchaînés dans un rapport compulsif au sexe, à l’autre sexe. En France, mon inquiétude face au devenir de la « génération porno» me vaut le doux titre de puritaine par Les Inrocks, le même journal qui affiche en une un homme qui a battu à mort sa femme. Mais puisqu’il fait vendre, où est le problème ? Le profit. Voilà à quoi concourt tout le système dans lequel libéralisme sexuel et libéralisme économique marchent main dans la main : pousser à la consommation en faisant de nous des enfants capricieux qui maximisent leur plaisir à coup de « C’est quand je veux, si je veux, comme je veux».

Par vengeance ou par revanche, nommer « porcs» des hommes qui ne respectent pas la dignité des femmes, revient à les déshumaniser à notre tour et entretenir de ce fait un rapport de domination. La condescendance des femmes à l’égard des hommes « Ils ont des besoins sexuels, eux» et « Ils ne savent passe maîtriser, eux» est une forme de violence à l’encontre de ceux qui auraient préféré être nos preux chevaliers, eux. La délation sur les réseaux sociaux est basse, elle introduit de la suspicion. Entre la vie, et la putain, entre le gentil garçon et le macho, qui sait aujourd’hui sur quel pied danser? Si l’on ne comprend pas que les hommes sont aussi victimes de ce système tout en condamnant sévèrement les actes, la dénonciation est non seulement vaine mais intensifie. la guerre des sexes. Trêve d’hypocrisie. Ne nous trompons pas de cible. Pour éviter d’avoir à instaurer une police des mœurs dans le monde adulte, la première des priorités est de protéger la jeunesse des ravages de la pornographie et de l’hypersexualisation. »

Bouh
30/10/2017 à 14:55

Pauvre le loup qui balance son lien Libé pour parachever son sale boulot de porte-flingue d'un violeur. Jusqu'où descendrez-vous dans ces caves de l'infamie. Jusqu'à y retrouver, tout au fond de l'ombre, votre héros? Seriez-vous le fantôme du défunt époux de la sublime Jacqueline? Ou bien bien même Polanski en personne. Vous avez bien mérité votre passe pour la rétrospective. Les sauvages seront tout autour.

Yann Leloup
30/10/2017 à 14:21

@ Sacré Yves
ce n'est pas vous de faire la justice et vous pouvez faire votre moralisme de curé, cela reste un grand cinéaste et ses films existent pour être vus. Et ils seront vus. C'est en plus rigolo de louer Sauvage (au nom si parlant), qui a assassiné son mari dans le dos alors que deux cours d'assises l'ont condamnée sans circonstances atténuantes. Et le tout en condamnant Polanski qui n'a pas tué. Donc vous racontez n'importe quoi. Preuve maintenant que l'on ne tient plus à entendre la justice et à l'exercer soi-même.

En passant sur ce genre d'accusations : http://www.liberation.fr/culture/0101636046-polanski-les-etranges-declarations-de-lewis

Ingrid
30/10/2017 à 14:05

Et voici le comble de l'abjection, tel qu'imaginé par Anonyme : le violeur défendu par la violée même, laquelle accuserait du tort principal les féministes qui l'auraient pour ainsi dire dépossédée de son viol, pour l'exploiter à leur propre compte. Faut il en rire ou en pleurer? Et il faudrait, à entendre Anonyme, "arrêter le délire"! En instituant la violée en connaisseuse respectueuse de l'oeuvre du violeur au point de s'inquiéter, et de réprouver, les femmes qui dénoncent les célébrations d'un multirécidiviste de l'agression et du viol. Vous êtes un drôle de personnage Anonyme, mais peut-être datant d'une autre époque, et je ne doute pas que sous serez dans la salle le 30 pour applaudir votre artiste, et devant vous, vos pareils, plus élevés en grade et en réputation, "à apprécier l'oeuvre", et vous répéter dans l'ombre, ensemble et d'une même voix, que décidément si toutes les violées défendaient leur violeur ce serait tellement plus simple... Bonne rétrospective à vous et vos semblables, si elle a lieu.

Tea
30/10/2017 à 14:05

Merci pour ce texte, d'une grande justesse et intelligence.. La cinémathèque n'est plus que l'ombre d'elle même.

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