Crysis 2 : Battle New York

Raphaël Carlier | 8 mai 2011
Raphaël Carlier | 8 mai 2011

Sorti en 2007, Crysis premier du nom avait mis à mal de nombreuses configurations sur PC. Beau à se damner, l'héritier de Far Cry était surtout un grand jeu de tir en vue subjective au gameplay passionnant et à l'immersion indéniable. Mais voilà qu'après le très bon Crysis : Warhead sorti en 2008, les allemands de Crytek décident de revoir leur copie en déclinant leur licence sur consoles. Pour le meilleur et pour le pire ?

 

New York I Love You

 

Vous pensiez avoir repoussé une invasion extra-terrestre sur une île paradisiaque ? Que nenni, toujours plus forts, ces aliens belliqueux (mais viennent-t-ils vraiment d'ailleurs ?) s'attaquent en force à New York pour un changement de destination radical qui n'est pas sans incidence. Nomade et Psycho, héros respectifs de Crysis et Crysis Warhead cèdent leur place à Alcatraz, héros malgré lui et surtout muet, c'est bien dommage. Sans rentrer dans les détails, sachez que la Grosse Pomme est en proie à une invasion massive, mais aussi une contamination générale de sa population. Pour endiguer cette menace, les méchants coréens agressifs du premier cèdent leur place à une corporation privée et lourdement armée qui vous identifiera très vite comme une menace, et à juste titre. Plus scénarisé que son aîné, le jeu doit son histoire au romancier Richard Morgan (Black Man, Takeshi Kovacs, Terres de héros). Plus scripté aussi, le jeu s'inspire grandement des autres ténors du moment mais ne vend pas pour autant son âme au diable ! Car la force de Crysis c'est toujours de laisser la liberté au joueur de choisir son approche. Et si les cartes sont de taille plus réduites, la prise en main est particulièrement adaptée au jeu sur consoles.

 

 

L'arme de destruction massive : vous

 

La star du jeu, qui fait le sel de cette série, c'est toujours cette armure muti-tâches : la Nanosuit. Une seconde peau qui permet de courir plus vite, sauter plus haut, frapper plus fort, et disparaître tel le Predator avant de fondre sur sa proie. Mieux, il est possible de préparer chaque affrontement en ciblant ses ennemis et en marquant les points stratégiques importants. Ces fonctions sont mieux intégrées que dans Crysis premier du nom et le jeu vous propose toujours de multiples approches. Que vous la jouiez bourrin ou infiltration, tout est permis en partie grâce à un excellent travail sur le level design qui permet toutes les folies. Frontal, par les égouts, les toits, tout est laissé à l'appréciation du joueur. Seule ombre au tableau ? Les errements de l'I.A. parfois douteuse. Sanction pour les développeurs alors que Far Cry puis Crysis présentaient tour à tour des ennemis à l'intelligence artificielle redoutable. Si vous cherchez un minimum de challenge autant choisir la difficulté la plus élevée dès le début. Et s'il est toujours possible de modifier les armes à l'envie (silencieux, lunette, lance-grenade), sachez qu'elles sont toujours aussi efficaces et délivrent un très bon feeling. Mais la grosse nouveauté c'est la possibilité de récupérer de l'ADN Alien après leur avoir fait mordre la poussière, chose plus facile dans cette séquelle. Quel intérêt me dirai-vous ? Améliorer la Nanosuit. Meilleure perception de l'ennemi, durée de camouflage étendue, et tout un tas de joyeusetés pour faire de vous l'arme parfaite. Que demander de plus ?

 

 

Tape à l'œil ?

 

En proposant le jeu le plus impressionnant de son époque avec Crysis en 2007, la barre est forcément placée très haute. Mais il ne faut pas oublier que le but premier de cette suite optimisée sous le Cry Engine 3 est de tourner sur console. Alors oui le jeu est beau, très beau même, et évidemment encore plus sur PC. De là à dépasser son illustre aîné ? Pas sur console c'est certain. En tout cas la réalisation globale reste impressionnante, et surtout le travail sur l'ambiance est impeccable en dépit de nombreux bugs sonores et d'affichage. Il n'y a pas à dire, New York dévasté par les Alien et vidée de ses rues ça a de la gueule et évoque parfois quelques séquences saisissantes de Cloverfield ou Je suis une Légende. Nous reviendrons sur les avantages de chaque version (PC, Xbox 360 et PS3) dans un dossier plus poussé.

 

 

Un multijoueur solide :

 

Une chose est sûr, la série n'a jamais brillé par son aspect multijoueur plutôt convenu. Free Radical, le studio fraîchement acquis par Crytek et créateurs de Time Splitters livre une partition mutlijoueur plus qu'honnête. Si on retrouve les incontournables systèmes de classes et d'expériences pour débloquer de l'équipement et des capacités, l'utilisation de la Nanosuit apporte un vent d'originalité bienvenu, le tout étant bien pêchu. Une très bonne alternative au mode solo.

 

En débarquant aussi sur consoles, Crysis 2 propose une expérience différente de Crysis et Crysis : Warhead. Un peu décevant techniquement sur console en partie à cause de ses nombreux bugs, le jeu envoi quand même du très lourd comme tout bon blockbuster qui se respecte, avec un fantastique thème musical signé Hans Zimmer en prime. Les acharnés du premier risquent d'être déçu, mais il ne faut pas pour autant passer à côté de ce titre qui signe un premier essai sur console réussi pour ses développeurs, en grande partie grâce à un gameplay toujours aussi jubilatoire.

Crysis 2 est édité par EA et est disponible sur PC, Xbox 360 et PS3

 

 

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