Cannes 2010 : la Palme d'Or divise la presse

Vincent Julé | 24 mai 2010
Vincent Julé | 24 mai 2010

Revue de presse autour de la Palme d'Or du Festival de Cannes 2010, Oncle Boonmee celui qui se souvient de ses vies antérieures de Apichatpong Weerasethakul. Et comme le résume bien et ironiquement Sandy, « le scandale dans tout cela, c'est que nous ne sommes même cités ! »


Libération

« Le palmarès, en reléguant bien des films académiques dans les limbes d'où ils n'auraient jamais dû sortir (Hors-la-loi, la Princesse de Montpensier, Soleil trompeur 2, Chonking Blues, etc.) a débroussaillé le terrain et gardé les films les plus artistiquement purs et modernes. La Palme d'or pour Oncle Boonmee récompense un film magique et déroutant au sein d'une sélection objectivement terne. »

Le Figaro 

« Oncle Boonmee, la palme de l'ennui. Le jury présidé par Tim Burton a récompensé un film hermétique, lent et au symbolisme obscur, un pensum de deux heures dont on se demande à qui il s'adresse, une belle palme de plomb. Alors Des hommes et des dieux, Grand prix du jury, est un film miraculeux touché par la grâce. »

Le Monde
« L'ange du bizarre s'est penché sur cette 63e édition du Festival de Cannes, avec une Palme d'or totalement inattendue attribuée à un outlaw du cinéma. L'un des principaux aspects positifs de cette étrange édition, pesante mais non dépourvue de surprises ni de charme, est que le Festival est apparu plus éloigné que jamais de ce à quoi les esprits chagrins voudraient le réduire : un sanctuaire coupé du réel, réservé à une minorité d'esthètes décadents. Tout au contraire, la manifestation s'est révélée un organisme vivant, plus que jamais sensible aux mouvements du monde, aux crises, aux débats qui le traversent. La part du rêve y fut ténue, et portée sans doute pour cette raison à la plus haute distinction avec le film d'un artiste thaïlandais qui croit dur comme fer aux esprits. »

Le Parisien
« Palme de l'étrange, à un apôtre du cinéma expérimental, contemplatif et teinté de merveilleux, bref pas du tout grand public. Les cinéphiles jubilent d'avance, mais les autres, pour ne pas se barber, doivent s'abandonner. »

Allez, un gros câlin pour oublier ce Festival et sa Palme d'Or

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