Critique : Les Dents de la nuit

Il semble que la comédie horrifique soit à l'honneur cet été. Après le très moyen Fool Moon,  le duo Cafiero et Lobelle relève le niveau du genre en revisitant à leur manière le mythe du vampire. Sans jamais tomber dans le teen movie et assumant complètement leurs influences, ces deux jeunes réalisateurs mêlent fantastique et humour avec une incroyable fraicheur, souvent rare dans le cinéma français.

On rigole (parfois honteusement) devant l'humour salace et bien gras des gags que le casting, impeccable, enchaîne sans aucune fausse note. Tchéky Karyo, en grand maître de cérémonie, Vincent Desagnat, dans son élément en boulet suceur de sang, ou encore Hélène de Fougerolles, plus loufoque et blonde (parfois un peu trop) que jamais, entourés de nombreux autres acteurs plus hilarants les uns que les autres, tous redonnent à la comédie de genre ses lettres de noblesse. Évoluant en grande partie dans un huit clos gargantuesque, malheureusement parfois mal exploité, le film s'offre quelques effets spéciaux dignes des plus grands films d'horreur, ainsi qu'une bande son très tendance, rythmant l'action du début à la fin.

Les Dents de la nuit ne connaîtra pas le même engouement que Bienvenue chez les Ch'tis, référence quasi impossible à détrôner, mais à de quoi rivaliser avec les succès américains du même genre. Loin d'être une parodie pour autant et grâce à la scène montante de l'humour (Desagnat, Bel ou Mille), ce film apporte du sang neuf à la comédie française.