Terminator Renaissance : un jeu (post) apocalyptique

Raphaël Carlier | 31 mai 2009
Raphaël Carlier | 31 mai 2009

L'arrivé d'un blockbuster de la trempe de Terminator Renaissance méritait l'arrivée conjointe d'une adaptation vidéo ludique en bonne et due forme, surtout après la très bonne surprise X-men Origins : Wolverine (retrouvez le test en cliquant ici). Les vidéos et screenshots présentaient un jeu d'action à la 3e personne (TPS) dans la veine d'un Gears of War ou d'un Ghost Recon sur consoles. Les suédois de GRIN se sont-ils montrés à la hauteur ? 

 

 

Passé la présentation des (nombreux) logos, une vidéo vous plongeant en plein conflit avec les machines défile sur votre écran. Très bien réalisée et mise en scène, cette cinématique en images de synthèse promet un jeu intense, avec pour seul regret de découvrir que John Connor n'est ni modélisé ni doublé par Christian Bale. S'ensuit un sympathique menu où des endosquelettes de T-600 sont accrochés à une chaîne de fabrication, puis vous cliquez sur nouvelle partie. Apparaît alors un sympathique écran de chargement  où vous pouvez découvrir le crâne d'une Terminator sous toutes ses coutures. Le jeu se lance enfin, mais pas forcément pour notre plus grand plaisir...

 

 

Vous vous retrouvez donc dans la peau du leader de la résistance, l'aventure démarrant sur les chapeaux de roues sous couvert du feu ennemi qui vous pilonne vous et vos hommes. Première déception : les graphismes. Affichant des textures très basses résolutions, le jeu n'est pas beau à voir de près comme de loin. Avec une esthétique et des couleurs ternes et peu inspirées, sans effets de lumières, on ne s'attardera jamais sur les décors dans ce jeu particulièrement aliasé . D'autant plus que, contrairement à la plupart des jeux actuels, vous n'aurez jamais à fouiller les niveaux pour trouver des armes ou d'autres récompenses, vous contentant d'avancer droit devant en tirant comme un bourrin. Bourrin, le jeu l'est. Et idiot aussi. Affrontant 5 types d'ennemis tout au long de l'aventure (Aérostats, Araignées T-7-T, T-600, quelques rares motos-terminators et HK), avec un arsenal tout aussi peu inspiré. Il suffit de répéter le schéma voulu par les développeurs : contourner, tirer, ou alors une approche bien plus radical : trouver un fusil à pompe et des grenades, avancer et détruire. Vous l'aurez compris les combats sont ultra répétitifs, et ce n'est pas les séquences sur rails sans envergure et imprécises qui sauveront le joueur de l'ennui. Reste le mode coop pour combler l'IA de vos coéquipiers bas de plafond. Seulement la seule chose qui change à parcourir l'aventure à deux, c'est la durée de vie qui chute de 4h à 3h de jeu. Aussi court, si ce n'est plus, qu'un jeu pour I-Phone ou I-Pod Touch.

 

 

Un petit mot sur le scénario qui aurait pu servir d'argument de vente au fan voulant prolonger l'expérience du film. Re déception. Le scénario du jeu se déroule deux ans avant celui du film. John Connor ayant encore ses preuves à faire au sein de la Résistance a vite fait de désobéir aux ordres pour casser des machines et sauver des humains. Heureusement il ne sera pas seul, accompagné par Blair Williams (bien doublée par l'actrice Moon Bloodgood, mais avec une modélisation taillée à la serpe). C'est d'ailleurs Blair qu'incarnera le second joueur qui osera partager l'aventure en coop. D'autres résistants improvisés viendront s'ajouter tout au long de cette courte aventure comme Angie (doublée par Rosie McGowan pour ses quelques lignes de dialogues) ou Barnes (doublé par Common ici modélisé à l'instar de Moon Bloodgood). Vous traversez les niveaux entrecoupés de cut-scenes mal mises en scène en faisant la moue. Bref, le titre n'apporte absolument rien au background du dernier film.

 

 

Pas besoin d'être plus clair, Terminator Renaissance est une catastrophe à éviter absolument. GRIN, le développeur, a fait preuve de la plus grande paresse pour contenter les producteurs avides de sortir un produit marketing, vite fait et bâclé. Et encore on ne vous a pas parlé des nombreuses morts frustrantes, lorsque vous ne faites pas les actions telles qu'elles ont été pensées par les développeurs. Et on n'évitera d'énumérer les (tout aussi nombreux) bugs d'affichage, de son ou d'IA. Joueurs et fans de Terminator, gardez vos sous pour voir le dernier film de la saga et éventuellement racheter les trois premiers volets en DVD ou Blu-Ray ; là au moins vous en aurez pour votre argent.

 

 

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