Critique : Fiancée contre remboursement

Nicolas Thys | 10 octobre 2007
Nicolas Thys | 10 octobre 2007

Film américain du début des années 40, Fiancée contre remboursement se situe explicitement dans la veine des « Screwball comedy », sous-genre hollywoodien qui fleurît des années 30 à la seconde guerre et dont les titres les plus célèbres restent New-York Miami, L'Impossible Monsieur bébé ou Indiscrétions, mais n'en a pas véritablement la carrure. On en retrouve pourtant les grands traits : de la rencontre entre la pauvre petite fille riche, Bette Davis parfaite une fois encore, avec le macho dans le besoin, James Cagney en aviateur bourru qui ne fait qu'interpréter son rôle habituel, à l'histoire d'amour hésitante et cocasse, en passant par toutes les situations les plus loufoques possibles comme l'épisode du cactus !

Le très bon scénario des frères Epstein laissait présager d'innombrables fous rires mais le manque de rythme flagrant et la mise en scène plate et sans grande inventivité viennent gâcher ce spectacle aux promesses non tenues. Seule la musique de Max Steiner, l'un des plus importants compositeurs de l'époque, parvient à insuffler au film un second souffle et à recréer une dynamique qui faisait défaut à l'aide de multiples mickeymousing et d'une partition efficace qui ferait par moments passer le film pour un cartoon. Certaines notes rappellent d'ailleurs les aventures de certains héros made in Warner comme Bugs Bunny et d'autres.

La musique sauve littéralement le film du désastre et l'on se prend alors à imaginer ce qu'il aurait pu donner avec Hawks, Capra, Sturges ou même La Cava aux commandes...

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