Mad Men saison 7 épisode 4 : Avis The Monolith

Mad Men s'apprête à fermer ses portes avec une saison 7 scindée en deux parties, diffusée entre 2014 et 2015. Tombé dans les pièges de sa propre mécanique au fil des saisons, Matthew Weiner va t-il réussir à clore en beauté l'une des séries les plus marquantes de la décennie ? Nouveaux éléments de réponse dans l'épisode 4, The Monolith.

ATTENTION SPOILERS

Avis :

Rien de bien subtile dans ce quatrième épisode centré sur l'ego de Don, qui a bien du mal à accepter sa nouvelle position dans l'agence. Voir le héros lutter contre ses démons est inévitable, mais les résumer à un épisode semble simpliste. De son côté, Peggy reste enfermée dans une triste aigreur sans dimension, qui la mène depuis le début de la saison et lui enlève son charme. La confrontation entre elle et Don, qui représente pour beaucoup le coeur même de la série, va donc dangereusement se faire attendre.

La conclusion de The Monolith, si attendue qu'elle en perd toute valeur dramatique, rappelle que Mad Men brille davantage dans le silence que dans la parole : l'épisode étonne donc pas son caractère limpide, ses dialogues appuyés, et une curieuse absence de souffle et de hauteur. Le sous-texte, d'ordinaire omniprésent, est donc aux abonnés absents de cette escale artificielle, aux allures d'étape obligatoire dans le développement de l'intrigue.

Enfin, l'arc consacré aux Sterling a bien du mal à s'incarner avec cette escapade en terre hippie, qui n'a d'autre utilité que confronter maladroitement Roger à ses péchés. Pour un épisode privé de Megan et Betty, qui n'offre que peu de respiration aux protagonistes, The Monolith semble donc bien trop intéressé par ces élucubrations loin de SC&P, et des meilleurs moments de Mad Men.