Halo : Nigthfall, épisode 5 : la critique

A l’image du précédent épisode, Sauve qui peut permet à l'intrigue de trouver un second souffle. En cessant de répéter une structure feuilletoniste qui desservait ses enjeux, il lance enfin ses personnages dans une mission sauvetage au nombre de survivants limités, et confirme le sursaut qualitatif des dernières semaines. On retrouve donc avec plaisir la tension nouvellement installée, mêlant les protagonistes à une course contre-la-montre effrénée, tandis que leurs disputes internes mettent à mal la cohésion de groupe. Mais contrairement aux attentes, la série n’arrive jamais à transcender son statut de « bonus » d’Halo : The Master Chief Collection.

Malgré de nombreux apports salutaires et l’iconisme fulgurant de sa mise en scène, cette conclusion interroge en fait sur le positionnement de la série elle-même. Annoncée en grande pompe lors des différents shows de l’éditeur, la naissance du projet sonnait comme une première incursion d’envergure dans la fiction audiovisuelle, appelant tour à tour Mike Colter à son casting, Ridley Scott à sa tête, et un confortable budget de 70 millions de dollars à sa production. Autant d'arguments contrariés par le découpage de la série, prisonnière d'un format de 20 minutes par épisode qui sied mal à la dramaturgie de ses ambitions. Un handicap fondamental qui l'a dès lors enfermée dans un carcan dont elle n'est jamais sortie.