Episodes Saison Dead of Summer Saison 1 Episode 1 : Quand Once Upon A Time rencontre Vendredi 13

Grégoriane Benoit | 30 juin 2016 - MAJ : 09/03/2021 15:58
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affiche

Les créateurs de Once Upon a Time et producteurs de LOST font à nouveau équipe dans une nouvelle production horrifique de la chaîne Freeform. Alors, le pilote nous promet-il une belle aventure à la frontière entre le drame adolescent et le film d'horreur des années 80-90  ?

 

ATTENTION SPOILERS 

Si les showrunners Edward Kitsis et Adam Horowitz ont quelque peu perdu notre estime en s'entêtant à pousser la production de Once Upon A Time dans une direction à des milliers de kilomètres de la grandeur de ses débuts, on n'hésite pas une seconde lorsqu'on nous annonce qu'ils se lancent dans une série qui fait référence aux années 80-90 tout en lorgnant vers le genre de l'épouvante/horreur. A cette triste époque de l'année où nos shows préférés arrivent à leur fin de saison, où on nous oblige à sortir de chez nous et sociabiliser à cause d'une pénurie télévisuelle, c’est avec espoir que l’on saute à pied joint dans le premier projet un peu vendeur.

 

LOST in Stillwater ?

épisode 1

Parce qu’il faut le reconnaître, même si c’est toujours la même structure scénaristique que LOST avait transcendé, on adore suivre deux intrigues différentes, entre passé et présent, qui finissent par se rejoindre pour nous emmener vers le monde merveilleux de la résolution des mystères. Dead Of Summer raconte donc l’arrivée de notre protagoniste Amy, jouée par la toute mimi Elizabeth Lail (Anna dans Once Upon A Time) dans ce camp de vacances, tout nouveau, tout beau, où elle rencontrera ses nouveaux compagnons. Mais très vite, la jeune fille ne s’y sent pas à l’aise, entre apparitions, meurtres et vieux fou qui veut la voir partir, il n’en faut pas moins pour que cela réveille en elle des souvenirs douloureux de son passé. L’épisode est découpé en montage parallèle entre passé d’Amy et présent : simple et efficace !

épisode 1

Et si le pilote de Dead Of Summer ne résume peut-être pas l’entièreté de la saison, la déception est au rendez-vous ! Pourtant sur le papier, ça pouvait marcher : un camp de vacances mystérieux qui doit certainement cacher un secret pas cool, des jeunes écervelés mais pleins de bonnes intentions qui méritent de s’en prendre plein la figure parce que c’est ce qu’on veut et enfin une directrice de campement, sexy, douce, mystérieuse qui, en plus est interprétée par Elizabeth Mitchell, qu’on adorait dans LOST ou en Reine des Glaces dans OUAT, impossible que ça se plante !

Ah en fait si !

Avec un scénario qui ne dépasse pas le stade d’un mystère à la Pretty Little Liars, des acteurs aussi talentueux que des huîtres et des scènes d’épouvante qui ne feraient même pas frémir un spectateu, à poil sur la banquise, autant vous dire que rien de bon n’est présagé pour la suite de la série, si celle-ci reste à l’image du pilote.

 

Alors pourquoi tenter le diable à regarder ?

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Mine de rien on sait jamais et on aime s’obstiner dans l’espoir que le monde change (c’est pour ça qu’on continue à se bercer d’illusion devant Once Upon A Time) et qu’il faut reconnaître que c’est assez agréable de se dire qu’on ne verra pas pire que ce qu’on a déjà vu : au final c’est très rassurant ! Mais aussi, naïveté du monde de l’adolescence oblige, on ne peut pas s’empêcher d’espérer que chaque personnage développe sa propre histoire sans rester centré sur notre protagoniste, jolie, gentille mais un peu ennuyeuse.

Les références aux films cultes des années 80-90 sont assez sympatiques même si très mal exploitées et on apprécie de retrouver notre Candyman, des références lointaines à Vendredi 13, ou même de repenser aux courses poursuites célèbres à la sauce Carpenter, réabordées génialement par David Robert Mitchell dans It Follows, dont la série copie franchement certaines scènes. 

 

Ce qu’on espère pour la suite

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Pourvu que Dead Of Summer nous surprenne un peu plus et consacre ses épisodes à chaque personnage et que ces personnages ne se résument pas qu’à des futures victimes sans profondeur, sans histoire qu’on attend juste de voir crever de la pire des manières possibles. Pourvu qu’Elizabeth Mitchell soit plus présente parce que c’est quand même un peu aussi pour elle qu’on regarde la série. Enfin, qu'elle cesse de craindre la comapraison avec Scream et fonce dans le pastiche du film de genre des années 80-90 comme on le demande tous ! En essayant de ne pas produire du jump scare à retardement, celui qui fait sursauter 10 secondes après s'être produit. C’est pas compliqué bon sang (enfin si, mais on n'est pas là pour être honnêtes).

 

Au final Dead Of Summer se casse totalement la figure dans son pilote et ne parvient pas à nous surprendre, nous émouvoir ou nous faire frissonner. Cela dit on peut pas vraiment dire qu’on s’est ennuyé parce que passé la gêne de la découverte, on s’amuse beaucoup : c’est cliché, premier degré et ça veut vraiment nous faire peur ! Alors forcément c’est incroyablement mignon et pour ça on lui laisse une deuxième chance, en espérant que là, ça va saigner, crier et copuler !

épisode 1

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