Critique : Un jour sur Terre

Après La Planète blanche et autres Planète bleue de la BBC, c'est au tour d'Un jour sur terre d'éveiller les consciences des spectateurs de cinéma au danger du réchauffement climatique. Les très belles images sont clairement ici matière à surenchère et le dossier de presse remis au journaliste clame, presque à la manière d'une vendeuse de poisson : « Première fois qu'une équipe est témoin de la sortie des ours polaires ! », « Première chasse complète des loups contre les caribous tournée avec la technologie Cineflex ! », « Premières images aériennes de très haute définition de l'Himalaya !! ». Et d'asséner des chiffres comme autant de bonnes raisons pour voir ce film et pas un autre.

 

Mais qu'en est-il du message ? Ce documentaire de luxe a la chance d'associer à ses images la mélodieuse voix d'Anggun (qui rappelle d'ailleurs parfois celle de Monica Bellucci), qui interprète également le générique de fin. Malheureusement, le discours est parfois un peu faible, et s'adresse donc principalement à un public jeune, voire très jeune. Ce genre de documentaire, dont la construction est de nous montrer à grands renforts d'avancées technologiques la beauté de notre planète pour nous pousser à la protéger devient trop systématique pour être utile à 100%. À force d'en voir toujours plus, toujours plus beau, le risque est que le public y devienne insensible, il est donc très important à l'avenir de trouver d'autres méthodes.