Critique : Alvin et les Chipmunks

Lucile Bellan | 17 décembre 2007
Lucile Bellan | 17 décembre 2007

Après l'adaptation de Garfield, et sa suite, c'est au tour d'Alvin et les chipmunks, à la base un phénomène musical à partir de la fin des années 50 aux Etats-Unis mais que les Français connaissent grâce au dessin animé des années 80, de rejoindre le panthéon des films où des humains discutent avec des animaux en 3D cartoonisés. Et on ne peut pas dire que, des exemples précités en passant par Comme chiens et chats, ce genre soit encore bien maîtrisé. Malgré des moyens techniques chaque jour grandissants, les scènes d'interaction entre réel et 3D sont toujours un peu bâclées ou simplement brouillonnes et les incrustations laissent à désirer. Cela même si les graphistes redoublent de talent pour nous faire aimer au premier coup d'œil ces petites boules de poils synthétiques.

 

Les chipmunks chantent donc, et bien, de leurs classiques remixés (« The chipmunk song » ou encore « Witch doctor »), aux reprises funk (« Funkytown »), romantique (« Only you ») ou même plus contemporaine (quelques secondes de « Bad day » de Daniel Powter version chipmunk suffit à donner la banane aux plus récalcitrants). Tout y passe, ou presque, et pendant 1h30 leurs voix suraiguës restent supportables voire amusantes, mais pas question tout de même de laisser les enfants écouter en boucle l'album des rongeurs.

 

Cependant il reste quelques points qui, sans gâcher le plaisir de ce divertissement familial, assombrissent un peu le tableau. Tout d'abord, et comme pour Garfield, le casting des acteurs humains est une catastrophe, du contre-emploi de Jason Lee (qui nous livre ici la pire performance de sa carrière) à la transparence de la bimbo Cameron Richardson. Puis, dans cette version revue au goût du jour de la genèse des chipmunks, l'aspect enfantin a presque disparu et ces derniers ont un peu perdu de leurs personnalités. Qu'est-il advenu de l'insolent et casse-cou Alvin ou du petit génie Simon ? Unifiés et lissés, ils conviennent maintenant plus au moule marketing que le film semble dénoncer. Paradoxe ou humour de la part des scénaristes, le manque de qualité de cette comédie familiale évoque plus une pub allongée pour des peluches et autres goodies qu'un vrai film pour enfants.

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