Critique : Mes amis, mes amours

Thomas Messias | 30 juin 2008
Thomas Messias | 30 juin 2008

Quand il fut annoncé voilà quelques années que Spielberg lui-même avait acheté les droits d’Et si c’était vrai, le premier roman de Marc Lévy, on imaginait déjà cet auteur populaire (pas dans le sens le plus positif qui soit) entrer à Hollywood et transformer ses bouquins de plage en autant de divertissements à l’américaine. Un échec et un vague téléfilm (Où es-tu ?) plus tard, on retrouve l’auteur pour une adaptation à la française de son livre le plus « classique », Mes amis Mes amours, comédie romantique et film de potes se déroulant à Londres. Et comme on ne fait jamais mieux les choses qu’en famille, c’est sa sœur Lorraine, déjà réalisatrice du sympathique La première fois que j’ai eu 20 ans qui s’y colle.

 

Le sujet est simple : deux amis décident d’emménager ensemble dans la capitale britannique avec leurs enfants respectifs. Finalement, l’amour viendra rapidement briser la petite vie tranquille qu’ils s’étaient imaginée. Il ne faut pas attendre des miracles de la part d’un film adaptant à la lettre le matériau initial. Les rebondissements sont ultra prévisibles, pour ne pas dire éculés, et on a bien du mal à croire à l’idylle qui naît entre Virginie Ledoyen et Vincent Lindon. Mais Mes amis mes amours n’en demeure pas moins une comédie au fort potentiel sympathie, qui séduira sans nul doute les fans de l’auteur.

 

Du film, on retiendra principalement les prestations enlevées de Pascal Elbé en maître de maison maniaque (qui a dit maniaco-dépressif ?) et de Florence Foresti en copine fleuriste peinant à trouver sa place. Et Londres fait le reste : le charme de la ville, filmée comme une carte postale, offrira un vrai sentiment de dépaysement à ceux qui ne considèrent le cinéma que comme un moyen de s’évader. Mauvais point en revanche : la réalisation n’est pas vraiment à la hauteur (pas aidée par un montage assez poussif). Et le rythme s’en ressent, avec quelques petits creux assez dommageables pour un film censé donner la pêche. Rien de rédhibitoire cependant. Disons simplement que Mes amis mes amours est l’équivalent parfait du livre dont il tire son intrigue : sans autre prétention que de divertie la ménagère. Et c’est déjà ça.

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