Critique : Nouvelle chance

Julien Dury | 8 novembre 2006
Julien Dury | 8 novembre 2006

Passons rapidement sur le film. Nouvelle chance est une comédie sur la mise en scène d'une pièce qui aligne le programme habituel de la mise en abyme. Le tout est regardable et parfois amusant, ce qui est déjà bien de la part d'Anne Fontaine même si le long-métrage ne peut s'empêcher de sombrer dans un regrettable moralisme sur la fin.

Les choses intéressantes, maintenant. Seul véritable héros du film, l'acteur principal traverse Nouvelle chance sans laisser aucune de chance de briller au reste du casting ou au scénario. Jean-Chrétien Sibertin-Blanc (ou appelons-le Augustin, ce sera franchement plus simple) est avec OSS 117 ce qui s'est vu de plus drôle dans le cinéma français de cette année. Le talent du comédien tient à cette capacité à naviguer entre l'innocence, la naïveté et l'assurance angoissée d'être en vie. L'interprétation d'Augustin semble un champ de possibles absolu, comme dans ces phrases où le héros passe du français au japonais d'un mot à l'autre.

Au sein du casting, l'acteur est d'ailleurs le seul à ne pas vraiment figurer dans son propre rôle. Danielle Darrieux fait l'actrice à la retraite, Arielle Dombasle joue la femme fatale sur le retour et Andy Gillet est un comédien novice. Seul JCSB alias Augustin interprète vraiment quelque chose, et pourtant c'est le seul à donner l'impression d'être vraiment là. Avec le même génie, Augustin fait du vélo, Augustin déclare « avoir fait tomber de l'eau dans la piscine » et pour finir, Augustin accompagne Darrieux sur La Folle Complainte, le plus beau morceau de Charles Trenet. Une chanson qui comme le jeu de Sibertin-Blanc parvient à unir enfance et conscience de la mort.

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