Critique : À bout de course

Laurent Pécha | 5 octobre 2007
Laurent Pécha | 5 octobre 2007

Running on empty (titre anglais magnifique qui colle si bien aux personnages du film) possède toujours le même impact et continue à être avec Contre enquête le dernier grand film de Sidney Lumet. De façon étonnante, revoir le film 17 ans plus tard, lui donne un éclairage tout autre et l'impose définitivement comme une grande oeuvre intergénérationnelle.

En son temps, ce sont la personnalité et les dilemmes de River Phoenix (admirable prestation d'un acteur trop tôt disparu) désireux ne plus subir le passé de ses parents, pacifistes recherchés par le FBI suite à un attentat contre une usine de napalm ayant mal tourné, qui passionnaient le jeune adolescent que j'étais.

Désormais, ce sont les tourments moraux du couple Pope incapables d'entrapercevoir l'étouffement affectif, idéologique et culturel qu'ils font subir involontairement à leur aîné pour garder l'illusion d'une famille unie qui bouleversent au détour d'une poignée de séquences où l'émotion est à fleur de peau (formidable Christine Lahti).

À bout de course ou la dislocation de la cellule familiale pour mieux se (re)construire et s'accomplir. Grand film !

Résumé

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