Les Yeux jaunes des crocodiles : Critique

Maryne Baillon | 9 avril 2014
Maryne Baillon | 9 avril 2014

Quand un best-seller tel que Les yeux jaunes des crocodiles est adapté à l'écran, la comparaison entre les deux œuvres est inévitable. D'autant que le livre de Katherine Pancol recèle en son sein une telle richesse narrative, qu'on ne peut qu'espérer un film du même calibre. Car le tout n'est pas d'exploiter un succès, encore faut-il à l'image en livrer les secrets. Défi relevé ?

Les yeux jaunes des crocodiles, c'est une histoire qui parle des hommes, des femmes surtout. Celles que nous sommes, celles que nous voudrions être, celles que nous ne serons jamais, celles que nous deviendrons peut-être. C'est l'histoire d'un mensonge. Mais aussi une histoire d'amours, de famille, de trahisons, d'argent et de rêves centré sur la relation entre deux sœurs que tout oppose. Si dans le livre de Katherine Pancol, leur différences parfois grossières (l'une méchante, riche et superficielle, l'autre gentille, brillante et fauchée) est largement nuancée par la virtuosité de sa plume, Cécile Telerman propose, quant à elle, une relecture qui n'échappe pas à la caricature. Si bien que parfois les personnages en deviennent presque irritants, alors même qu'ils sont censés nous arracher de la compassion. Par surcroît, la mise en scène s’abandonne trop souvent à une esthétique sans aucune audace et dénuée de charme.

 

 

Un mimétisme que l'on retrouvait d'ailleurs dans ses précédentes réalisations notamment, Quelque chose à te dire, qui souffrait déjà d'une grande maladresse et d'une direction assez approximative. Ici toutefois, les acteurs y sont excellents (mention spéciale à Emmanuelle Béart) puisqu'ils parviennent tant bien que mal à faire oublier la platitude général qui règne sur le film. Il est d'autant plus dommage que Cécile Telerman a réussi malgré tout à capter l’essence même du livre de Katherine Pancol (l'histoire est dans ces grandes lignes consciencieusement retranscrite à l'écran), mais le tout est tellement peu ambitieux qu'on y accorde finalement assez peu d'importance.

 

 

Résumé

Pour faire honneur au livre, le défi était immense, mais loin d'être insurmontable il est donc assez frustrant que d'aussi jolies performances n'aient pas eu la mise en valeur qu'elles méritaient.

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