22 Jump Street : critique de bros

Christophe Foltzer | 24 mars 2018 - MAJ : 30/03/2019 15:15
Christophe Foltzer | 24 mars 2018 - MAJ : 30/03/2019 15:15

Comme promis à la fin de 21 Jump Street, nos héros se retrouvent cette fois à la Fac pour une nouvelle enquête qui réserve son lot de surprises. Mais 22 Jump Street saura-t-il conserver le bon esprit de son prédécesseur tout en se renouvelant ? Indice : il fait mieux que ça.

 

DOUBLE JUMP

22 Jump Street est une sacrée surprise. En effet, si le premier était sympa mais peinait à trouver son rythme et son humour, sa suite balaye tous ces défauts... en faisant exactement la même chose. En effet, et c'est assez couillu d'opérer de façon si assumée, 22 Jump Street est une vulgaire suite, sur le schéma d'on « ne change pas une recette qui marche » mais il en est très conscient. Pire, il le revendique et en fait l'un de ses ressorts comiques incontournables.

 

22 jump street tatumJonah Hill et Channing Tatum

 

On ne compte plus les références au fait que tout le monde sait qu'ils doivent faire la même chose qu'avant mais avec plus d'argent, d'explosions et d'humour et tous les dialogues sont imprégnés de ce même esprit post-moderne. Le chef Dickson répétant qu'il s'agit de la même enquête, qu'ils ont plus d'argent donc de nouveaux locaux et de nouveaux acteurs, qu'ils ne sont que des stéréotypes enfermés dans un genre qui marche et qu'ils ne doivent surtout pas s'écarter de la ligne directrice convenue dans la crainte de voir le budget réduit.

 

Une scène introductive et déjà des pleurs de rire

BROS BEFORE HOES

Très rapidement, le film se transforme en une critique acide punko-mainstream du principe du blockbuster dans le contexte hollywoodien actuel. Et le pire, c'est que ça marche du tonnerre. Ce double-discours (déjà en germe dans le premier mais pas suffisamment appuyé) trouve un écho inattendu dans l'autre ressort comique du film, la bromance entre Jonah Hill et Channing Tatum (pas de rires cette fois, tant il est convaincant) en parfaite osmose, sous-texte homosexuel à l'appui, et véritable histoire d'amour de la franchise.

 

Bolosses on the beach

 

L'intrigue en elle-même, on s'en fiche pas mal à vrai dire puisqu'on nous martèle qu'il s'agit exactement de la même que dans le premier film, à quelques différences près évidemment. On rit beaucoup, les scènes d'action valent leur pesant, et contre toute attente, ce qu'on craignait n'être qu'une suite débilo-prout-prout d'un film correct sans plus se révèle d'une grande fraîcheur et efficace de bout en bout. Et le pire, c'est qu'on en redemande. Parlons à ce titre de l'extraordinaire générique de fin (dont nous ne dirons rien pour garder la surprise), inattendu mais tellement logique dans la démarche du film, imparable, redoutable et qui mérite à lui seul le déplacement.

 

Résumé

Alors qu'on s'attendait à un petit film facile et gentiment décalé, 22 Jump Street nous met KO avec son humour post-moderne, ses acteurs excellents et son parti-pris imparable.

 

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