Critique : Le Médecin de famille

Stéphane Argentin | 7 novembre 2013
Stéphane Argentin | 7 novembre 2013

Près de 70 ans après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, le IIIème Reich continue à faire parler de lui (comme en témoigne la découverte de 1500 toiles pas plus tard que cette semaine). Quand ils ne font pas les unes de l'actualité, les criminels de guerre occupent les documentaires (le fulgurant Apocalypse : Hitler) et autres « fictions » (le non moins prodigieux La Chute). Le Médecin de famille (Wakolda en VO) s'intéresse à un aspect au moins aussi terrifiant que la solution finale de l'idéologie nazie : l'eugénisme et sa fameuse « race arienne » en parallèle de l'exil, dans le cas présent en Argentine, desdits criminels de guerre après la défaite allemande.

Un pan peu glorieux de l'histoire du pays de l'auteure Lucía Puenzo qui adapte ici son propre roman en faisant cohabiter la petite histoire au sein de la grande. Soit une approche qui a déjà fait ses preuves au cours de ces dernières années (au hasard : Band of brothers, Generation war, Un village français...). Dans le cas présent, les scènes de complot autour de l'exil des dirigeants nazis alternent avec celles qui ne manqueront pas de faire froid dans le dos où ce « médecin de famille » s'intéresse d'un peu trop près à la jeune Lilith. En résulte une œuvre à la fois didactique et intimiste mais où le béotien aura peut-être un peu de mal à s'y retrouver faute d'un développement « sur la longueur ». La déclinaison d'un tel récit sous la forme d'une mini-série (comme par exemple la récente et excellente fiction allemande Generation war susnommée de 3x90 minutes) en lieu et place d'un unique long-métrage de « seulement » 90 minutes aurait peut-être permis d'aboutir à une œuvre plus pédagogique et tout aussi intense, voire même plus.

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