Critique : La Confrérie des larmes

Sandy Gillet | 9 octobre 2013
Sandy Gillet | 9 octobre 2013

Ce qu'il y a de mieux dans La confrérie des larmes, c'est son titre. Poétique, énigmatique, un peu sensuel même, il laissait entrevoir un film de tous les possibles. Et puis les premières images arrivèrent enfilant les perles du genre et les poncifs d'une histoire dont on devine immédiatement la fin. On y voit Jérémie Renier en ancien flic désabusé et au physique massif tentant de joindre les deux bouts, se perdant dans le poker et élevant seul son adolescente de fille. La photo est évidemment poisseuse à tendance glauque mais peine à servir un propos de toute façon insipide. Un coup de téléphone plus tard voici notre flicard proche du nervous breakdown qui se retrouve porteur de mallettes aux quatre coins du monde moyennant rétributions très confortables. La seule condition à tout cela. Ne jamais ouvrir la mallette.

C'est d'ailleurs écrit en gros sur l'affiche. Et dire que très rapidement on se contrefout de ce qu'il peut y avoir dans cette mallette n'est pas le pire. Non, le pire c'est de le savoir à la fin. Entre-temps, le troisième long de Jean-Baptiste Andrea (les deux premiers réalisés aux States sont inédits en salles chez nous) égrène une partition éculée et filandreuse. De celle qui reste dans les dents même après un  brossage intensif. On se dit alors que l'on va se rabattre sur les seconds couteaux, ceux que la trogne hante miséricordieusement les bons ou mauvais thrillers. Ceux qui nous aident en somme à ne pas trop regarder la montre. Peine perdue. On boit le calice jusqu'à la lie avec en point d'orgue un Bouli Lanners qui ne semble pas encore remis de son Grossebaf de personnage viking dans le dernier Astérix.

À notre tour donc de vous prévenir. Surtout ne jamais voir ce film. Même en téléchargement. Ou alors au pire (re)voyez Le transporteur. Au moins Statham assure.

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