Paranormal Activity : The Marked Ones - critique transparente

Didier Verdurand | 7 janvier 2014
Didier Verdurand | 7 janvier 2014

En 2009, Paranormal Activity a donné naissance à un petit phénomène à la fois amusant et déconcertant pour tout amateur de genre, qui avait notamment vu Le Projet Blair WitchParanormal Activity 2Paranormal Activity 3 et Paranormal Activity 4 ont brisé le semblant de magie à l'œuvre, pour transformer le petit film fauché en saga interminable et ridicule. Paranormal Activity : The Marked Ones l'a confirmé. Encore.

Histoire de révolutionner la franchise Paranormal activity, les producteurs, entre deux coupes de champagne et deux louches de caviar (720 millions de dollars pour les recettes mondiales et seulement en salles des 4 épisodes précédents, pour un budget total sans marketing de 13 millions) ont décidé de tout changer. Exit les caméras de surveillance, ici c'est du 100% found footage en mode Chronicle avec une GoPro. Exit les Américains aussi blancs que lents d'esprit : ici c'est du 100% latino. Exit la maison hantée, ici c'est un possédé.

Vous l'aurez compris, les occasions ne manquent pas pour se moquer de ce nouvel opus, qui a tout l'air d'une vulgaire machine à fric comme Hollywood les aime tant. Mais pour être honnêtes, on peut y trouver aussi quelques qualités qui faisaient cruellement défauts aux n°3 et 4 (allez, le 2 aussi. Et puis le 1 tiens car à force d'être copié par ses petits frères, il a perdu toute saveur)

 

 

Tout d'abord, le "héros" n'hésite pas à torturer son chien en le collant au plafond rien qu'en le regardant. J'assume un sourire sadique en pensant à Man of steel. Ensuite, les limites du grotesque sont repoussées et il arrive que ça fasse rire. Pour communiquer avec le mauvais esprit qui va posséder Pépito, les jeunes niais n'utilisent pas un ouija mais un Simon, jouet très populaire dans les années 80 pour travailler sa mémoire en s'amusant. Pour le n°5, on va envoyer le CV de notre Simon Riaux car il est très efficace aussi dans le genre, tous les jours il nous donne des nouvelles du fantôme de notre ancien rédacteur en chef. Enfin, le réalisateur n'abuse pas de jump scares ou d'une musique saoulante comme un James Wan. Les scènes tendues du string sont peu nombreuses (deux, voire trois) mais assez efficaces, si on y met du sien. Du côté de l'interprétation, les mongolitos n'ont pas de mal à faire croire en leur personnage, et le rythme général est assez soutenu, on n'a pas le temps de s'ennuyer ferme. N'empêche, ça serait quand même sympa si Alfonso Cuaron réalisait le prochain.

 

Résumé

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