The Mortal Instruments : La Cité des Ténèbres - critique young abus

Geoffrey Crété | 13 septembre 2020 - MAJ : 24/06/2022 16:56
Geoffrey Crété | 13 septembre 2020 - MAJ : 24/06/2022 16:56

Vous vous souvenez de The Mortal Instruments : La Cité des ténèbres, avec Lily Collins prise dans une guerre ancestrale entre une société secrète de Shadowhunters, et des forces démoniaques ? Bien sûr que non. En 2013, le film de Harald Zwart adapté des livres de Cassandra Clare devait lancer une nouvelle franchise. Il s'est vautré en salles, tout a été annulé, mais le mal était déjà fait.

LA COURSE A LA MORT

Il y a quelque chose de délicieusement savoureux dans la course effrénée des studios aux prochains Twilight ou Hunger Games, alternatives du pauvre aux blockbusters de super-héros, conçus pour galvaniser une tranche sociale en manque de modèles, d'aventures et de cul. The Mortal Instruments : La Cité des ténèbres est l'une des horreurs oubliées de cette folle époque.

Arriva d'abord Sublimes créatures chez la Warner, centré sur une adolescente des bayous, happée dans une saga familiale de sorcellerie tandis qu'elle succombe à un moldu. Echec. Dans la foulée, Les Ames vagabondes, réalisé par Andrew Niccol, se pare du plus beau des bijoux : le nom de Stephenie Meyer, qui délaisse les vampires pour un ersatz des Profanateurs de sépulture, destiné à une génération ignare. Là encore, bide remarquable. Enfin, The Mortal Instruments : La Cité des ténèbres, auquel a été réservé un accueil à la hauteur de la pomposité de son titre.

 

photo, Jemima WestComment ça, ça ressemble à un mauvais épisode de Stargate Atlantis ?

 

Comme 50 nuances de Grey, l'histoire commence avec une quadra du showbiz, reconvertie en écrivain de fan fiction à ses heures perdues. Judith Rumelt creuse ainsi les univers de Harry Potter et du Seigneur des anneaux sous le nom de Cassandra Clare, puis rencontre un premier succès en libraire avec The Mortal Instruments, histoire abracadabrantesque d'une adolescente new-yorkaise arrivée à maturité, qui découvre sa nature de Chasseuse d'ombres face à une tripotée de créatures maléfiques, cachées dans notre monde mais invisibles à l'œil humain.

A la hauteur de ce pitch ridicule, The Mortal Instruments est une farce très sérieuse d'une laideur épouvantable, d'une bêtise et d'une banalité navrantes, au point de ressembler à un remake de Sublimes créatures et consorts - à 16 ans, l'héroïne découvre la vérité sur son héritage familial, devra choisir son camp, comprendre ses pouvoirs, vivre sa première histoire d'amour, et se préparer à la suite espérée.

 

photo, Lily Collins, Jamie Campbell BowerI don't want to wait (air connu)

 

UNDERBOF

Avec ses manteaux de cuirs, tatouages grotesques, décors gothiques de bas-étage, paysage urbain nocturne, loups garous contre vampires, La Cité des ténèbres remixe le pire de la franchise Underworld avec une finesse de tous les instants. Lily Collins a de quoi porter un mauvais film sur ses charmantes épaules, mais l'étendue des dégâts est colossale. Jamie Campbell Bower, insupportable comédien passé chez Twilight et Harry Potter, achève la tragédie filmique, qui tente un misérable twist à la Star Wars pour donner une couleur transgressive à l'ensemble.

Ce qui manque à The Mortal Instruments, c'est une mesure, une économie de moyens, qui a permis à Divergente et Hunger Games de ne pas entièrement couler. Car à force de monstres, pouvoirs spéciaux, couches de réalités et autres conditions à la compréhension de l'univers, c'est l'intérêt du spectateur qui est déplumé, pour ne plus voir qu'une tentative carnavalesque de contenter tous les publics.

 

photo, Jonathan Rhys MeyersJonathan Rhys Meyers, victime du mauvais goût ou de lui-même

 

Comme Divergente, Sublimes créatures, et compagnie, le sort de ces Mortal Instruments a heureusement été vite scellé par le public. Le bide de ce film (même pas 100 millions au box-office, pour un budget officiel de 60) a enterré la suite, intitulée La Cité des cendres, et où Sigourney Weaver devait apparaître. Néanmoins, il y a eu une continuation sous forme de série, Shadowhunters, lancée en 2015 avec une nouvelle équipe, et qui a duré trois saisons. Pour les plus téméraires.

 

Affiche française

 

Résumé

Que se passe t-il quand le pire de Twilight rencontre le pire d'Underworld ? The Mortal Instruments : La Cité des ténèbres vous tombe sur la tronche, et mieux vaut en rire.

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Lecteurs

(2.1)

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commentaires
Lulu
21/09/2022 à 23:14

Assez navrant comme critique et faut aimer ce genre d univers pour porter un vrai regard dessus.

C est un excellent film fantastique ! avec tous les ingrédients de bases. Une équipe, une héroïne qui se trouve être la clé de l intrigue, une histoire d amour, voir plusieurs dans un monde où les créatures de la nuits existent.
Le scénario tient la route et même innovant dans un certains sens.
C est osé et ça marche.

Qc
25/02/2022 à 19:50

Question pour les fans des livres ,

Dans le film il n'y a que 3-4 shadowhunters
Mais dans la série que j'ai commencer à regarder il y a beaucoup plus de shadowhunters , alors pourquoi une si grande différence?

Audrey
16/05/2021 à 11:32

J adore domage qu'il on décidé de pas faire la suite en film j'espère qu'un jour il vont les refaire en film

Calimel
15/09/2020 à 07:21

Franchement je vois dans les commentaires des gens qui trouve le film horrible. Mais sachez que d'un point de vue concordance le film résume le premier livre avec succès. Certaines scènes sont respectées à un point ou on a l'impression de regarder le livre.
En ce qui concerne la série (que je kiff de ouf, comme le film et les livres), elle est géniale mais certaines, voire beaucoup, sont mélangées.

Tatata
14/09/2020 à 22:48

Ce n’est pas parce que le film n’est pas exceptionnel qu’il faut tout critique comme ça. Ça donne une mauvaise image de la saga de livre qui est vraiment incroyable. Cassandra Clare a créé tout un univers qui s’étalent sur plusieurs séries différentes. L’univers est recherché (beaucoup de références) les personnages sont attachés et ont des personnalités très bien développés. On est transporté dans un univers de contes mais qui est aussi très sombre et pourtant léger (beaucoup d’humour). Des sujets importants de société sont très bien abordés (beaucoup de bons sentiments). Les livres nous font ressentir beaucoup d’émotions et les histoires d’amour (mais aussi de famille ou d’amitié ) sont très belles et ne prennent pas pour autant le dessus sur les intrigues très bien ficelées. En un mot, des histoires captivantes, addictives.
Ceci dit, le film et la série ne rendent pas bien compte de cet univers et peuvent porter à confusion, donner une fausse image de livres totalement différents dont le succès mondial est mérité

Raf
14/09/2020 à 21:49

Ptdr. Le film était loin de ressembler à ceux auxquels vous le comparait.

Kirito66
14/09/2020 à 18:12

certes le film ne cassait pas des briques bien que n'etant pas cata non plus. On va dire quil assumait son coté budget leger et serie.
Pour les livres par contre vius els descendez clairement de maniere pous qu'abusive. Ils ne meritent pas de se faire descendre comme ca !

Audreylightwood
14/09/2020 à 15:15

Jai commencer d'abord par le film sur netflix et quand j'ai vu que yavais la serie g décider de regarder pour comparer et yapa photo que se soit pr l'histoire ou les personnages je préfère de loin la série

Gege,,
14/09/2020 à 15:03

Je suis pas d'accord avec vous j'adore ce film j'adore la série franchement pareille pour divergente c'était super c'est des film pas a gros budget et pourtant il nous fond voyager

MALEC
14/09/2020 à 14:38

Je suis d'accord, le film était moche.
Le jeux des acteurs passable.
C'était bien dommage. Car les livres sont excellents. Enfin il y a eu la série qui fut à la hauteur. On voyait bien que tout les acteurs avait une amitié entre eux, ça créait l'écran. Quel dommage que la série fut écourtée, même après 2 ans les fans le redemande et les conventions sont pleins

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