Post Tenebras Lux : Critique post-mortem

Stéphane Argentin | 24 mai 2012
Stéphane Argentin | 24 mai 2012

Lorsqu'il a fallu déterminer qui irait voir le Carlos Reygadas présenté en compétition au Festival de Cannes 2012, ça s'est joué à pierre - feuille - ciseaux. Et forcément, à ce p'tit jeu là, y'a toujours un couillon qui paume. Mais puisque (à ce qu'il paraît), il faut toujours voir le bon côté des choses, voilà ce que l'auteur de cette chronique a pu en retenir comme leçon (ou pas). Donc dans Post tenebras lux, Carlos Reygadas aime :

 

- Les images carrées (format 1.33) et floues. Esthétiquement, certains rédigeront sans doute des thèses à ce sujet mais concrètement, au bout d'un certain temps, ça commence quand même un peu à filer la gerbe.

- Martine à la ferme et Martine à la plage, avec une petite préférence pour la gamine jouant dans la gadoue au milieu des vaches et des chevaux.

- Fracasser la gueule des chiens sur le sol avant de leur filer un bon gros nonos à ronger.

- Les orgies dans les saunas, de préférence celles où un couple de français cherchent la bonne salle pour que madame puisse jouir en toute impunité.

- Les couples en crise où madame prétend une infection doublé d'un mal de crane lorsque monsieur lui demande la permission pour une sodomie.

- Les vieux schnocks qui jouent aux échecs pour déterminer lequel des deux est le plus con.

- Les personnages qui s'arrachent la tête (au sens propre) ; les spectateurs ayant plutôt tendance à se la prendre à deux mains.

- Les parties de rugby avec de jeunes anglais. Là pour le coup, on cherche toujours le lien avec l'histoire principale au Mexique.

- Les minotaures bricoleurs rouge fluo (ou bien est-ce Belzébuth ?) qui s'immiscent dans les maisons à la nuit tombée ; la profession exacte de ladite créature restant toutefois à déterminer en fonction du contenu non identifiée de sa caisse à outils.

 

 

À la fin de la projection de presse cannoise de Post tenebras lux, l'auteur de ces lignes :

 

- S'est rendu compte que, très mal placé en début de projo, il s'est retrouvé une demi-heure plus tard à l'autre bout de la rangée qui avait été complètement désertée entre temps.

- Se demande comment des personnes saines de corps et d'esprits peuvent filer du fric pour qu'un truc pareil voit le jour ? Autre explication possible : lesdites personnes ont elles aussi joué à pierre - feuille - ciseaux.

- Se demande encore ce qu'un tel machin fait en compétition à Cannes.

- Se dit en rédigeant la question précédente qu'un ostrogoth tel que Nanni Moretti serait bien foutu de filer la Palme d'Or ou un autre prix à cette chose là.

- A décidé qu'on ne l'y reprendrait plus à jouer à pierre - feuille - ciseaux du tout.

 

Résumé

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