Critique : Turn me on !

Enorme succès populaire en Norvège, Turn me on débarque en France montrant une nouvelle fois que le sexe est l'un des sujets qui s'exportent le mieux au cinéma. Surtout quand on y évoque celui des adolescents. Sauf qu'ici, rien de graveleux comme ce fut le cas encore récemment avec Les Boloss (autre numéro 1 du box-office de son pays d'origine).

L'inspiration de la réalisatrice (ah une femme qui parle de sexe, tout de suite, c'est plus fin), pour son premier film, est plutôt à aller chercher vers le maître étalon récent du genre, le Virgin suicides de Sofia Coppola. Il y a effectivement un élan poétique à l'œuvre qui lui permet de tenir la distance malgré un récit convenu en terme de rebondissements  (on n'échappe pas à un fil initiatique trop prévisibile). Et surtout, il y a cette fraîcheur de ton dont profitent pleinement les comédiens, étonnants amateurs, à commencer par Hélène Bergsholm, jolie héroïne de cinéma.

Bien épaulé par une bande son éclectique, Turn me on montre une originalité de style et une audace, même si jamais totalement maîtrisée, qui fait cruellement défaut à notre cinéma hexagonale comme le prouve la sortie le même jour du fade, Ma première fois.