Critique : Bowling

Laurent Pécha | 18 juillet 2012
Laurent Pécha | 18 juillet 2012

Bowling, c'est un peu comme si Ken Loach et les frères Farrelly avaient fusionné pour faire la comédie sociale sportive de la décennie... Bon, ok, on n'est pas crédible. Vous avez vu l'affiche et surtout visionné la bande-annonce. Au moins, l'avantage, on ne peut pas accuser les gars de chez Pathé d'avoir menti sur la marchandise.

Bowling, c'est du film 100% assuré pour le prime time de TF1 avec les deux actrices à public fidèle que sont Catherine Frot et Mathilde Seigner (un peu moins ces temps-ci pour la dernière). Après le déjà pas très bon Ma première fois sorti en début d'année, Marie-Castille Mention-Schaar récidive dans l'œuvre démonstrative et naïve où toute idée de faire dans la mise en scène subtile et inspirée est proscrite. A l'image d'une musique omniprésente et pour le moins intrusive,  on retrouve ce côté inoffensif (quand on est gentil) ou plutôt irritant (quand on est lucide) de surligner chacun des rebondissements de l'intrigue. Une intrigue, inspirée d'une histoire vraie, qui ne repose que sur une série de saynètes consternant de populisme simpliste et où les comédiennes se dépatouillent avec les moyens du bord (comme souvent, Frot s'en sort sans trop de casse, ce qui est moins le cas de ses partenaires).

Cette charge sociale incroyablement maladroite aurait pu (du) être compensée par la partie réservée au bowling, finalement presque anecdotique au point d'en oublier le titre du film. Mais là encore, Marie-Castille Mention-Schaar ne fait preuve d'aucun talent visuel pour mettre en valeur les parties de quilles et le tournoi d'avancer avec un niveau d'intensité et de suspense proche de l'encéphalogramme plat.

En sortant de ce triste spectacle calibré, se remettre Kingpin des Farrelly en intra vénéneuse, devient une nécessité. Ou un petit strike signé du Big Lebowski !

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