Critique : Arirang

Stéphane Argentin | 14 mai 2011
Stéphane Argentin | 14 mai 2011

Alors que Kim Ki-Duk nous avait habitué à un film tous les ans (voire deux par an) depuis son premier long-métrage Crocodile en 1996, nous étions sans nouvelle de lui depuis 2008. Autant dire une éternité. Le cinéaste coréen mondialement connu était-il mort ? Non, Kim Ki-Duk était en pleine crise existentielle.

La cause d'un tel état : un accident survenu sur le tournage de Dream qui faillit coûter la vie à une actrice. Depuis, il vit reclus et se caille les miches dans un cabanon au milieu de nulle part. Tel est le point de départ de Arirang (qui signifie « La connaissance de soi-même »), soit 100 minutes au cours desquelles Kim Ki-Duk se filme à l'aide d'un Canon 5D Mark II, s'auto interviewe, philosophe et s'exprime sur rien moins que son œuvre, sa place au sein du monde du cinéma, au sein du Monde tout court, sa vie, la vie en général, la place de l'Homme dans l'univers... Vaste programme s'il en est, qui, loin de virer à l'exercice pompeux et pédant, se révèle même touchant et juste à plusieurs reprises lorsque le bonhomme aborde ses responsabilités en tant que réalisateur sur le tournage d'un film ou encore les épreuves que l'Homme doit surmonter au cours de sa vie, illustrées à l'image par le final de Printemps, été, automne, hiver devant lequel Kim Ki-Duk pleure toutes les larmes de son corps.

Pour autant, l'exercice de style tire en longueur et finit par lasser. Dès lors, la question se pose : intéressante en tant qu'œuvre « expérimentale » pourrait-on dire en même temps que réflexion personnelle, Arirang aurait parfaitement sa place en tant que bonus DVD. De là à en faire un film à part entière, c'est une autre histoire...

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