Critique : Encore un baiser

Louisa Amara | 27 décembre 2010
Louisa Amara | 27 décembre 2010

Suite de Juste un baiser, immense succès au box-office italien en 2002 et joli surprise en France, Encore un baiser nous donne des nouvelles de ces héros auxquels on s'était tant attachés. Des trentenaires à l'aube d'une nouvelle vie, pas tout à fait prêts à quitter leur adolescence mais des rêves plein la tête. Que ceux qui n'ont pas vu le premier film se rassurent, le film se regarde très bien sans tous ces éléments, grâce à des petits rappels disséminés par le réalisateur.

On retrouve donc Carlo (Stefano Accorsi, mmmamma mia ! ) désormais séparé de Giulia, mère de  leur fille Sveva. En couple avec une jeune femme très possessive, heureux au travail mais il lui manque quelque chose. Il va vite comprendre qu'il aime toujours Giulia et tout faire pour la récupérer. Paolo est toujours sujet à ses crises de démence quand il ne prend pas ses médocs mais est fou amoureux de Livia, l'ex-femme de son ami Adriano, qui revient après 9 ans d'absence. Quant à Marco, il doute de la fidélité de sa femme.

Vous l'aurez compris, il est question d'amour, l'Amore avec un grand A, de l'émotion, des cris, des pleurs, de l'hystérie, du rire, et de l'amitié pour souder toutes ces histoires ensemble. Gabriele Muccino a réussi là où Guillaume Canet a échoué avec ses personnages des Petits Mouchoirs : on ne peut qu'aimer ses héros, s'y attacher et vivre avec eux les rebondissements de leurs histoires d'amour. Alors que Juste un baiser montrait tous ces personnages fuyant leurs responsabilités d'adultes, Encore un baiser les voit grandir et assumer leurs choix. Il y a désormais des enfants impliqués dans ces histoires, les enjeux ne sont plus les mêmes. Ces choix qu'on a tous dû faire un jour : se remettre en question, suivre l'homme ou la femme qu'on aime, au point de tout détruire pour tout recommencer, ou ne rien faire au contraire ?

C'est très mélo, les violons sont là, on a bien sûr la scène de retrouvailles sous la pluie ! Ca dure 2h20 et tant mieux, c'est juste le temps qu'il fallait à Gabriele Muccino pour faire évoluer chacun des personnages sans en délaisser aucun. Les comédiens sont tous excellents, les dialogues sont toujours aussi bien écrits, la tension est palpable, et même dans les moments les plus dramatiques, on reste finalement dans une certaine sobriété. Etonnant, non ? Vous succomberez vous aussi au charme très italien de cette comédie de trentenaires devenus quadras. On s'était dit rendez-vous dans 10 ans...

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