Critique : Crimes et délits
Une décennie avant Match point, Woody Allen se penchait déjà sur le hasard et l'injustice avec un Crimes et délits passionnant. En suivant le destin d'une poignée de personnages balançant entre le bien et le mal, le film met en perspective aussi bien le manichéisme religieux que les tenants du chaos moral. Parfois hilarante, mais au final bouleversante, l'œuvre annonce les questions existentielles qui parcourent la dernière partie de la filmographie d'Allen.
Grâce à une interprétation sans faille (Martin Landau, surprenant), Crimes et délits implique le spectateur d'un bout à l'autre comme peu d'autres opus du réalisateur newyorkais. Avec son message nuancé et ses répliques inoubliables (« Dieu est un luxe que je ne peux pas me permettre »), le film s'est depuis affirmé comme l'un de ses plus réussis.
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(4.0)