Critique : L'Arbre

Stéphane Argentin | 22 mai 2010
Stéphane Argentin | 22 mai 2010

Sept ans après avoir remporté le Grand Prix à la Semaine de la critique avec Depuis qu'Otar est parti..., la réalisatrice française Julie Bertucelli est de retour à Cannes, non plus en compétition mais en clôture du festival avec L'Arbre, œuvre tragi-comique sur le deuil.

Le pendant comique, on le doit surtout à Simone, la petite fille qui croit que son papa s'est réincarné dans cet arbre gigantesque qui jouxte le domicile familial. Un domicile situé dans une petite bourgade à mi-chemin entre la gigantesque métropole australienne qu'est Sydney et l'outback. Un positionnement géographique qui s'illustre par de somptueux plans larges, notamment des couchés de soleil, comme pour mieux se pencher sur un travail de deuil expurgé de toute interaction de la société moderne. Les animaux (grenouilles, chauves-souris) et cet arbre très envahissant (il va détruire une bonne partie de la maison) sont ainsi les seuls éléments extérieurs avec lesquels les membres de cette famille endeuillée vont être en contact.

Loin d'être un film écolo et encore moins sur le thème de la réincarnation, l'arbre titre va servir de colonne vertébrale au récit et officié en tant que personnage à part entière tel un époux soufflant ces dernières volontés à son épouse. Filmé et interprété avec délicatesse (Charlotte Gainsbourg, très juste et sensible), L'Arbre n'est certes pas un grand long-métrage sur le deuil mais sa morale simpliste ne pourra toutefois laisser totalement indifférent : lorsque votre vie s'écroule, il faut savoir aller de l'avant.

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