Critique : Madagascar 3 : Bons baisers d'Europe

Chez DreamWorks, à l'image d'Hollywood, on a de la suite dans les idées. Plus de suites que d'idées diront les mauvaises langues à en juger par leur palmarès : pas moins de quatre Shrek, (sans compter le spin off Chat Potté), deux Kung fu panda (en attendant le 3e annoncé à la fin du n°2), un Dragons 2 attendu pour 2014 et aujourd'hui le 3ème volet de Madagascar. Mais le studio au croissant de lune aurait bien tort de se priver quand on jette un petit coup d'œil du côté du box office (le premier chiffre correspond aux entrées dans les salles françaises, le second aux recettes au box office mondial) :

Shrek : 4 181 039 entrées / 484 409 218 millions de dollars

Shrek 2 : 7 185 626 entrées / 919 838 758 millions de dollars

Shrek 3 : 5 549 908 entrées / 798 958 162 millions de dollars

Shrek 4 : 4 626 169 entrées / 752 600 867 millions de dollars

Madagascar : 3 194 853 entrées / 532 680 671 millions de dollars

Madagascar 2 : 5 248 793 entrées / 603 900 354 millions de dollars 

Kung fu panda : 3 231 982 entrées / 631 744 560 millions de dollars

Kung fu panda 2 : 2 646 097 entrées / 665 692 281 millions de dollars

Chat Potté : 3 794 833 entrées / 554 130 561 millions de dollars

Dragons : 2 316 829 entrées / 494 878 759 millions de dollars 

Chiffres : CBO / Boxofficemojo

Devant des chiffres aussi éloquents, on comprend mieux pourquoi DreamWorks nous ressort chaque année un nouvel exemplaire de son bestiaire. La recette est simple : on prend les mêmes, de nouvelles péripéties et c'est repartie pour un tour. Dans le cas de Madagascar 3, Alex (le lion), Marty (le zèbre), Melman (la girafe) et Gloria (l'hippopotame) sont donc de retour dans un opus sous-titré Bons baisers d'Europe aux côtés des lémuriens, pingouins et autres chimpanzés déjà présents dans les deux opus précédents auxquels se joignent de nouveaux animaux : tigre, jaguar, otarie, ourse...

Dès la course-poursuite d'ouverture dans les rues de la cité monégasque, tout ce joyeux petit monde est pourchassé par une agente (française) des forces de l'ordre digne d'une véritable Terminatrix dans un numéro de cirque en forme de grand huit où tous les personnages n'ont de cesse de virevolter en tous sens aux quatre coins de l'écran. Une sensation décuplée par les nombreux effets dits de « jaillissements » propres à l'usage de la 3D auxquels se joint un véritable festival de couleurs flashy parfois même très « psychédélique » (cf. le numéro de cirque final). 

Ce cirque là n'a donc d'autre prétention que de nous en mettre plein les mirettes durant 90 minutes en enfilant les pirouettes les plus comico-vertigineuses possibles et inimaginables. Et que diable si (une fois de plus chez DreamWorks) l'intrigue et les protagonistes ne servent que de faire-valoir à un long-métrage d'animation 3D n'ayant d'autres prétentions que du divertissement au premier degré.