Critique : Sans foi ni loi

Alors que le western était en pleine révolution en 1966 avec l'arrivée de ses variations italiennes et la mise à mal du genre aux Etats-Unis, Sans foi ni loi d'Earl Bellamy faisait figure d'OVNI. Très classique dans sa forme, doté d'un scénario plutôt intéressant et qui mêle habilement certains des grands thèmes du genre ce film plaira certainement aux amateurs du genre même s'il ne renouvelle ni n'apporte rien. Les personnages notamment peuvent aujourd'hui sembler très caricaturaux avec le même rôle dévolu à la femme que dans les premiers westerns.

En outre Earl Bellamy est loin d'être un grand cinéaste, son utilisation assez malheureuse du scope dans la première séquence le prouve, mais il s'en sort mieux par la suite et parvient à dominer maîtrise son sujet. Il en ressort une œuvre qui tient la route avec un rythme plutôt agréable. On appréciera également le technicolor qui véhicule un charme indéniable aux grands espaces désertiques américains.

Un film pour les aficionados en somme. Les autres peuvent passer leur chemin sans regret.