Critique : Timber Falls

Clément Benard | 4 août 2009
Clément Benard | 4 août 2009

Ce qui frappe en premier dans Timber falls, c'est le manque cruel d'originalité dont fait preuve le scénariste/réalisateur Tony Giglio, qui semble se contenter de réciter le petit guide du survival sans jamais apporter quoi que ce soit de neuf au genre. Le film ressemble donc à une succession de citations allant de Massacre à la tronçonneuse à Délivrance en passant par La Colline a des yeux, le tout saupoudré de quelques scènes de torture pour surfer sur le succès du torture porn (Saw, Hostel). Le film laisse donc irrémédiablement un sentiment de déjà-vu malgré toute la bonne volonté qui semble être mise au niveau du rythme.

Doté d'un pitch sensiblement proche à Eden Lake (un couple de citadins confronté à une famille de dégénérés), Timber falls ne fait jamais dans la dentelle en multipliant les clichés les plus éculés (la fille qui trébuche en voulant échapper au tueur, la famille de freaks, la cave pour torturer joliment décorée avec des bougies) sans jamais détourner l'intrigue des chemins balisés. Un comble pour un film se déroulant au beau milieu d'une forêt !

Malgré des qualités esthétiques indéniables et des acteurs plutôt talentueux, le film ne parvient jamais à surprendre et flirte même souvent avec le mauvais goût. Giglio se permet d'ailleurs un twist final dans le dernier plan qui frise le ringardisme. A trop vouloir prouver sa crédibilité auprès de fans de films d'horreur, il oubli donc le plus important : raconter une histoire qui pourrait nous faire ressentir un minimum d'empathie envers les protagonistes. Faute de ça, ce petit budget horrifique semble donc hélas voué à l'oubli.

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