Critique : Oscar et la Dame Rose

Vincent Julé | 10 décembre 2009
Vincent Julé | 10 décembre 2009

Après Odette Toulemonde, Eric-Emmanuel Schmitt continue de décliner et adapter son Œuvre au cinéma. Oscar et la dame rose est ainsi un roman, une pièce de théâtre et maintenant un film. A chaque fois signé par l'auteur original. Qui dit mieux pour garder et respecter l'esprit d'une œuvre. Il fallait d'ailleurs au moins ça pour raconter les derniers jours d'un enfant condamné par la maladie. Sujet grave mais traitement léger, serait un peu la note d'intention d'Oscar et la dame rose. Eric-Emmanuel Schmitt ne veut pas tirer son film du côté du mélo mais du côté du conte. Un peu à la manière de La vie est belle de Roberto Benigni.

Le clown triste est ici Michèle Laroque, en fait une livreuse de pizzas naturelle et directe. Plus habituée aux seconds rôles et aux comédies, l‘actrice trouve avec Rose un beau personnage tragi-comique, auquel elle prête sa justesse et sa gouaille. On croit ainsi à ses drôles d'idées, que ce soit ces saynètes morales de catch ou ces journées qui valent dix ans et où Oscar passe des atermoiements de l'adolescence à la crise de la quarantaine.

Par contre, on croit beaucoup moins au personnage d'Oscar lui-même. Toujours le sourire, toujours l'espoir. Plein de sagesse sur la vie et surtout sur la mort, cet enfant n'en est jamais vraiment un aux yeux du spectateur. Malgré la bonne bouille de son jeune interprète Amir Ben Abdelmoumen, il n'existe jamais autrement que par le message qu'il véhicule. Un bon gros message, solennel, religieux et forcément un peu lourd. Le film entier, des décors aux personnages, est finalement acquis à cette sainte cause, et difficile à ne pas avoir, selon les spectateurs, un pincement au coeur ou simplement un haut le cœur.

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