Critique : Diamant 13

Laurent Pécha | 21 janvier 2009
Laurent Pécha | 21 janvier 2009

Gérard Depardieu-Olivier Marchal dans une histoire de flics. La suite de 36, quai des Orfèvres ? Pas vraiment puisque Olivier Marchal n'est « qu' » acteur pour le coup et que l'on retrouve derrière la caméra, un vieux de la vieille, Gilles Béhat (qui a depuis perdu le h), soit le réalisateur de Rue barbare mais aussi de Dancing machine (sic !). Dire qu'on est ici plus d'un cran en dessous des films de l'auteur de MR 73, est un doux euphémisme tant Diamant 13 fait office dans le meilleur des cas de téléfilm de luxe de première partie de soirée. Mal raconté au point qu'on se fiche pas mal des magouilles dans lesquelles Mat et Franck, deux policiers au bout du rouleau, se fourrent, Diamant 13 sauve les apparences grâce une ambiance pesante (mais toujours à la limite du too much) et à la gueule de ses deux comédiens principaux, parfaitement à l'aise dans cet univers noir et pourri jusqu'à la moelle.

 

Avec une belle justesse de ton, Depardieu nous fait croire à ce personnage de flic désabusé parti en quête de justice et Marchal, même si peu présent à l'écran, joue sur du velours en inspecteur combinard qui cache bien son jeu. Autour de ces deux mâles, gravitent des femmes qui ne sont pas logées à la même enseigne. Si Anne Coesens, l'adjointe de Depardieu, et Catherine Marchal, la photographe, apportent un supplément d'âme des plus réussis au récit, Asia Argento frise la correctionnelle en n'étant absolument pas crédible en grand manitou de l'IGS, la police des polices. La comédienne stigmatise ainsi parfaitement le potentiel très mineur de Diamant 13, polar quelconque qui tente de renvoyer aux grandes heures du genre. Mais que l'ombre de Melville, Corneau ou Deray paraît lointaine.

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