Critique : Hamlet 2

Thomas Messias | 16 décembre 2008
Thomas Messias | 16 décembre 2008

« Ma vie est une parodie de tragédie. » Dana, le héros de Hamlet 2, a trouvé la phrase parfaite pour décrire son existence d'auteur raté, d'acteur raté et d'homme raté. Ridiculisé par un critique théâtral de 13 ans pour ses adaptation foireuses de Mississipi Burning et Erin Brockovich, il se lance alors dans une pure création : une suite du grand classique shakespearien, Hamlet. Et qu'importe si tous les personnages principaux passent l'arme à gauche en fin de pièce : une machine à remonter le temps, et le tour est joué. C'est dire la folie furieuse et le ridicule total de ce loser magnifique, qui s'abime dans une spirale de la création pas vraiment faite pur lui.


Délirant sur le papier, Hamlet 2 est en fait une semi-comédie, aussi pathétique que drôle, à la manière de certaines productions Apatow ou des deux premiers films de Jared Hess (Napoleon Dynamite et Super nacho). Car Dana est si mauvais et désespéré qu'il y a légitimement de quoi avoir le bourdon. C'est tout de même le signe d'un film qui peine à exploiter le potentiel comique de ses situations, le héros inspirant plus souvent la pitié que l'hilarité.


Heureusement, Dana est incarné par un Steve Coogan au meilleur de sa forme, dans un rôle assez proche de celui qu'il interprétait dans Tonnerre sous les tropiques. Sans lui, Hamlet 2 aurait sans doute dix fois moins d'intérêt. On comprend d'ailleurs pourquoi le film est sorti dans l'indifférence générale, Coogan n'étant pas un acteur bankable et le ton doux-amer du film n'ayant pas un fort potentiel commercial. Néanmoins, pour son acteur principal et son savoureux final, Hamlet 2 mérite une seconde chance.

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