Critique : Nos 18 ans

Qu'on vienne de le passer ou non, le Bac est désormais loin dans les esprits...Il est donc grand temps de s'y replonger ! Nos 18 ans, comédie teenager à la française, nous invite avec charme et espièglerie à revivre des souvenirs mémorables.

Sous le mode vintage (on est en 1990) que le film exploite à merveille notamment au niveau de son excellente bande originale (Téléphone, Les Rita Mitsouko, The Cure, la Mano Negra, Wham !,...), le réalisateur Frédéric Berthe, nettement plus inspiré ici qu'à l'époque d'Alive, joue habilement des codes du genre entre histoire à l'eau de rose (une romance rocambolesque comme moteur du récit) et gags réussis autour d'une bande de jeunes qui va devoir cravacher pour obtenir à l'oral le précieux sésame.

Epaulé par un Michel Blanc impérial en prof de philo sadique...en apparence, la troupe de jeunes comédiens insuffle une énergie et un naturel enthousiasmant à Nos 18 ans. On pense plus d'une fois au Péril jeune, notamment lorsque l'on voit évoluer ce chien fou au regard presque candide qu'est Arthur Dupont, révélation du film et digne successeur ici de Romain Duris. Et tant pis si le film finit par patiner quelque peu dans sa seconde partie, le souffle de la jeunesse associé à un retour vers le futur grisant, finissent par laisser un vrai sourire sur notre visage.

Laurent Pécha (18 ans...en 1990 : tout s'explique).