Critique : My soul to take

En 2005, Wes Craven nous avait durement rappelé avec Red eye que son label « master of horror » était périmé. 5 ans plus tard, il enfonce le clou et signe avec My soul to take, son plus mauvais film. Si, si, L'Amie mortelle, c'est un peu le Citizen Kane du genre à côté tant le nouvel opus du père Craven propose le degré zéro de ce que l'on peut attendre d'un film d'horreur.

Doublement coupable, puisqu'il signe seul le scénario, le cinéaste a le mérite toutefois d'annoncer la couleur d'entrée avec une séquence inaugurale incroyablement Z dans sa capacité à multiplier les effets visuels et gore les plus outrés et ringards. A postériori, c'est aussi la meilleure scène du film. Car, ensuite, le papa de Freddy se décide à recycler une vieille histoire de malédiction toute pourrie (le fantôme d'un tueur veut se venger des 7 jeunes qui sont nés le jour de sa mort) en mode Scream. Soit la possibilité pour lui de filmer une bande de jeunes dont on se fout complètement, en train de blablater jusqu'à ce que des meurtres viennent tenter en vain de nous sortir de notre torpeur.

Non seulement, on a déjà vu ce film 123 558 fois (ou 123 596 si on est un inconditionnel du genre) mais surtout on l'a vu 123 558 fois en mieux. Car, il faut le dire le plus directement possible : il ne se passe rien dans My soul to take. Ah si, pardon, le film est en 3D...ah ben tiens, en voilà une autre belle blague de notre ex-ami Wes. Il serait grand temps qu'on nous rembourse le prix des lunettes quand on assiste à ce genre de spectacle. Non content de n'apporter strictement rien en termes d'effets visuels (même pas une petite projection sympa vers le spectateur), la vision 3D de My soul to take fait en plus mal aux yeux.

Film moisi + 3D pourrie = Scream 4 s'annonce excitant !!!