Critique : Marié(s) ou presque

Lucile Bellan | 27 avril 2008
Lucile Bellan | 27 avril 2008

En « enfermant » divers personnages dans un café et en les coupant métaphoriquement du monde, Franck Llopis offre une vision des relations entre les hommes et les femmes. De la séduction, au mariage, aux tromperies diverses, tous connaissent et connaîtront les plaisirs et désillusions liés au sexe opposé. Les générations se confrontent et à la fin de la soirée, ils ne seront tous plus tout à fait les mêmes.

 

Les dialogues très théâtralisés et la mise en place de situations à contre-courant (comme la non-organisation de la soirée d'enterrement de vie de garçon ou le cafetier aux bras cassés, sacrée métaphore) rendent un peu difficile l'accès à cet univers. Mais il est tout à l'honneur du spectateur de se laisser emporter par la réflexion, le sens profond de la situation. Pendant qu'ils dissertent (ou pas), le propos se construit à la fois à l'écran et dans l'esprit du spectateur, comme une invitation à réfléchir à sa propre vie.

 

Le film n'est toutefois pas tout à fait abouti car il ose prendre à bras le corps un sujet si dense qu'il le dépasse. Mais l'aventure est intéressante et l'identification avec les personnages quasi-immédiate. Marié(s) ou presque est donc un film insolent et audacieux qui révèle plus de qualités qu'il n'y paraît au premier abord. 

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