Critique : Lady Chance

Stéphane Argentin | 31 août 2004
Stéphane Argentin | 31 août 2004

Première réalisation de Wayne Kramer, dont on découvrira peut-être un jour le travail de scénariste sur Mindhunters réalisé par Renny Harlin (le film voit sa sortie sans cesse repoussée depuis le début 2004, y compris aux États-Unis), Lady Chance est un croisement plutôt réussi entre les coulisses du jeu à Las Vegas et une love story qui sent bon tout ce que l'on voudra bien sauf l'eau de rose.

Si Lady Chance se veut un hommage aux Horizons perdus de Capra (le nom du casino, Shangri-La, signifie « Paradis terrestre », où rien ne change), il raconte aussi une belle histoire d'amour sur fond de Casino de Scorsese. Avec ses bonnes vieilles méthodes, Alec Baldwin y est l'alter ego de De Niro, réticent à l'idée de voir Vegas et son casino se transformer en parc d'attractions, tandis que sa poule aux œufs d'or lui échappe peu à peu. Pendant ce temps, l'autre poule, Maria Bello, resplendissante et pleine d'optimisme, illumine de plus en plus la vie de ce véritable Droopy des salles de jeu qu'interprète un William H. Macy toujours aussi grandiose, capable par un simple changement d'expression du visage de passer de la détresse la plus totale à la joie la plus simple.

D'un esthétisme à la fois épuré et particulièrement travaillé (magnifique travail sur la photographie et les couleurs), Lady Chance parvient à lier, sans pour autant chercher à innover, noirceur (l'envers des casinos) et beauté (l'histoire d'amour), au travers d'un scénario et d'une interprétation qui n'ont rien d'un coup de chance.

Résumé

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.

Lecteurs

(0.0)

Votre note ?

commentaires
Aucun commentaire.
votre commentaire