Critique : En quarantaine

Ilan Ferry | 7 juin 2009
Ilan Ferry | 7 juin 2009

Au jeu de la comparaison avec REC , ce remake part forcément perdant. Non pas que le film soit mauvais, seulement il n'offre rien d'autre qu'un fac-similé du chef d'œuvre de Balaguero. Ainsi, le film reprend son modèle au plan près sans vraiment innover si ce n'est au détour de deux séquences tour à tout amusantes (le caméraman dézinguant un zombac avec sa caméra) ou complètement anecdotiques (l'ascenseur), tout en aseptisant certains éléments politiquement incorrects tel la xénophobie larvée des habitants de l'immeuble qui dans l'original n'hésitaient pas à s'en prendre aux locataires chinois, ici remplacés par un couple d'africains totalement transparent. Aucun véritable intérêt si ce n'est de rallonger inutilement la sauce et de perdre ainsi en efficacité.

A cela s'ajoute la présence au générique de visages bien connus du petit et du grand écran allant de la belle Jennifer Carpenter (Dexter) à Jay Hernandez (Hostel) en passant par Greg Germann (Ally McBeal) ,Steve Harris (The practice),  ou encore Dania Ramirez (Heroes) et Marin Hinkle (Mon oncle Charlie). Une fausse bonne idée qui a pour effet d'annihiler partiellement l'aspect documentaire propre au film original et d'empêcher par là même une réelle immersion. On notera tout de même au rang des points positifs des maquillages très réussis et une volonté évidente de respecter les contraintes et  parti-pris formels de Rec. Ni bon ni mauvais, En quarantaine convient parfaitement à un public yankee et/ou à ceux qui n'ont pas eu la chance de découvrir le film original, les autres passeront aisément leur chemin.

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