Lost City of Z : on était à la master class donnée par James Gray pour son meilleur film

Alexandre Janowiak | 7 mars 2017 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Alexandre Janowiak | 7 mars 2017 - MAJ : 09/03/2021 15:58

James Gray était à Paris, ce lundi, pour présenter en avant-première française son nouveau film The Lost City of Z et donner une master-class.

« Je me souviens, en 1987, de cette phrase de Maurice Pialat lorsqu’il a reçu sous les huées du public la Palme d’Or pour Sous le Soleil de Satan : "Si vous ne m’aimez pas, sachez que je ne vous aime pas non plus." Et bien moi, je vous le dis dès maintenant, je vous aime aussi ! ».

Lors de son entrée sur scène, avant même la projection de son nouveau film, Lost City of Z, le réalisateur James Gray est accueilli sous une salve d’applaudissements et un standing ovation des 400 spectateurs de la salle Henri Langlois de la Cinémathèque française.

 

Photo

 

2h20 d’une épopée folle dans les contrées éloignées d’Amérique du Sud plus tard, ce sont sous les mêmes applaudissements, cette fois d’un public conquis par son nouveau long-métrage, que le cinéaste New-Yorkais remonte sur scène pour sa master-class. Et dès ses premiers mots, il va rendre cet amour en prouvant la profonde considération qu’il a de son public, des spectateurs et de son sujet.

The Lost City of Z est un projet qu’il porte depuis 2010 et qui a connu de nombreux problèmes de productions. Malgré ses galères multiples, le cinéaste n’a jamais reculé devant ses exigences d’authenticité : « J’aurai pu faire le film en Asie pour bien moins chère et bien plus rapidement. Mais je me devais de tourner en Amérique du Sud par respect. »

 

Photo

 

Tourné en 35 mm pellicule argentique dans les forêts amazoniennes, dans des conditions météorologiques très austères et sans la possibilité de consulter le travail effectué pendant plusieurs jours (même si le réalisateur « ne regarde jamais ses rushs sur le tournage »), Lost City of Z est stupéfiant.

« La pellicule apporte quelque chose d’organique, grâce à elle, chaque image est emprunte d’une étrange mélancolie » explique James Gray. Et cela se ressent tout le long du film. La Cité perdue de Z, (en français) a quelque chose de profondément intemporel. A l’image des plus grands chefs d’œuvres du cinéma qu’aime à citer en exemple le cinéaste américain.

« J’aurai pu voler à pire » plaisante-t-il en nommant Le Guépard de Luchino Visconti, influence évidente ici. Le cinéma de Francis Ford Coppola a toujours eu une place essentielle dans sa filmographie, son film d’aventure ne fait donc pas exception. Puis à la vision de Lost City of Z, Barry Lyndon (voire 2001, l’Odyssée de l’espace) de Stanley Kubrick parsèment également son œuvre.

 

Photo James Gray

 

Lost City of Z est un des meilleurs films de ces derniers mois et de ces dernières années. De par son ampleur visuelle (la photographie de Darius Khondji est phénoménale), grâce à sa narration réfléchit « aux multiples sous-textes » et car James Gray « satisfait l’audience sans pour autant abuser de ses attentes ». En tout cas, il s'agit sans nul doute du meilleur film du cinéaste.

Le film sortira le 15 mars prochain en France. Et on vous le dit clairement si vous n’aviez pas encore compris, jetez-vous dessus ! Notre critique arrive très prochainement.

 

Tout savoir sur The Lost City of Z

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.
Vous aimerez aussi
commentaires
Kiddo
07/03/2017 à 19:14

Grand grand grand real encore trop sous estimé honteusement ds son pays d'origine.

Okay
07/03/2017 à 16:20

J'aime énormément pratiquement tous les films de James Gray, j'adore ce gars.
Son meilleur film vous dites??? Oh bord**! Sérieux?! J'étais déjà impatient depuis trop longtemps de voir son prochain film, mais alors là, vous me faites band** d'avance...

Starfox
07/03/2017 à 15:22

Pas très fan de James Gray, mais là, c'est vrai qu'il a l'air dément son dernier film. Ca rappelle clairement les expériences épico-galéro-coppolo-Herzogo-friedkinienne des années 70...

Satan LaBite
07/03/2017 à 15:16

Je suis (du verbe "suivre") James Gray aveuglément depuis Little Odessa (je me souviens de Première qui je crois l'avait classé n°1 de l'année à l'époque ou James Gray était un parfait inconnu) et pourtant j'ai un peu d'appréhension pour son nouvel opus, cela semble trop beau pour être vrai.

Bowl
07/03/2017 à 14:52

Oh waw, j'étais déjà très impatient, mais vous faites plaisir !