James Gray donne des détails sur son angoissant film de science-fiction, Ad Astra

Geoffrey Crété | 10 août 2016 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Geoffrey Crété | 10 août 2016 - MAJ : 09/03/2021 15:58

James Gray reviendra prochainement avec le très attendu The Lost City of Z, mais il prépare son voyage vers les étoiles avec Ad Astra, son premier film de science-fiction.

Depuis Cannes 2013, où The Immigrant avec Marion Cotillard et Joaquin Phoenix a été tièdement accueilli, le retour de James Gray est très attendu. Notamment parce que son prochain film, The Lost City of Z, adapté du fantastique livre de David Grann, a failli tourner au désastre : le film était annoncé en 2010 avec Brad Pitt, qui s'est retiré pour simplement rester producteur, avant que Benedict Cumberbatch ne soit casté, pour à son tour abandonner et être remplacé par Charlie Hunnam.

 

Photo Charlie Hunnman, The Lost City of Z

 

Après plusieurs années de development hell, notamment à cause des dimensions épiques d'un tournage dans la jungle d'Amérique du sud, The Lost City of Z, avec également Robert Pattinson et Sienna Miller, sera montré au New York Film Festival le 15 octobre. Mais James Gray prépare déjà son prochain voyage : le film de science-fiction Ad Astra.

Le réalisateur de La Nuit nous appartient et Two Lovers s'apprête à franchir un cap avec ce film ambitieux, dont il livre les premiers détails :

"J'ai lu quelque chose sur les gens qui ont développé la bombe atomique, qu'en cassant le noyau d'un atome pour la première fois, il y avait 90% de chances que toute la matière connue dans l'univers ne soit pas détruite. Et ils ont mené l'expérience quand même. J'ai toujours trouvé ça alarmant : ils l'ont fait avec 10% de chances que tout soit détruit."

 

Photo James Gray, The Immigrant

 

"J'ai commencé à réfléchir à quelque chose dans l'esprit d'Apocalypse Now/Au coeur des ténèbres, avec quelqu'un qui va faire une expérience de ce type parce qu'ils n'ont plus rien à perdre. Et on doit envoyer quelqu'un pour l'abattre. Donc c'est en gros l'histoire du film."

"J'ai aussi lu des choses sur les voyages vers Mars, sur le fait qu'ils recrutaient volontairement des gens avec le syndrome d'Asperger. Parce que des idiots comme moi ne pourraient pas supporter de ne pas avoir d'interaction humaine pendant un voyage d'un an et demi. Et pour finir, j'ai trouvé que ce serait intéressant de mixer une idée à la Joseph Conrad avec quelque chose qui se passe terriblement mal. Ils choisissent des gens qu'ils pensent être émotionnellement réprimés de manière appropriée, mais ils ne sont pas suffisamment réprimés et ça se passe mal en cours de route."

James Gray annonce son intention de filmer de manière réaliste, "comme les images d'Apollo, fantastiques, mais pas comme Gravity", avec le désir d'en faire un film de science, plus que de science-fiction. Inspiré (sans surprise) par 2001 : L'Odyssée de l'espace, Metropolis et Blade Runner, il explique aussi avoir résisté à la tentation d'un futur dystopique qu'il considère ennuyeux, en plus d'être galvaudé. En somme, et en raccourci : Ad Astra pourrait être le Interstellar de James Gray, avec plus de science et d'étrangeté, dans un climat anxiogène. 

Gageons que du succès de The Lost City of Z (qui n'a pas encore de date de sortie française) dépendra l'avenir d'Ad Astra, qui devrait nécessiter un budget conséquent.



 

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commentaires
Kiddo
11/08/2016 à 00:02

James Gray.
I'm in.

Bobby Kennedy
10/08/2016 à 18:55

Intrigué je suis.
Notamment l'approche visuelle.