Michael Herr : le scénariste de Apocalypse Now et Full Metal Jacket est mort à l'âge de 76 ans

Grégoriane Benoit | 27 juin 2016 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Grégoriane Benoit | 27 juin 2016 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Ecrivain, journaliste et scénariste de talent, l'auteur de Dispatches est décédé le 24 juin 2016 des suites d'une longue maladie. 

Il était avant tout un journaliste et écrivain qui a réussi à se faire une place dans le milieu du cinéma grâce à son roman non fictionnel Dispatches, oeuvre qui dès sa sortie est devenue une référence en matière de reportage sur la Guerre du Vietnam, et lui a valu de se faire remarquer par deux des plus grands réalisateurs : Francis Ford Coppola et Stanley Kubrick. Michael Herr est décédé jeudi 24 juin à l'âge de 76 ans après avoir combattu une longue maladie.

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Sa connaissance de la guerre et son oeuvre devenue culte lui a valu de co-scénariser les deux films de guerre les plus grandioses du cinéma, Apocalypse Now et Full Metal Jacket. Les deux films parlent d'une facette de la Guerre du Vietnam. Une vision que l'auteur de Dispatches était parvenu à retranscrire, tout en y donnant une force peu commune des romans de l'époque. Un critique du New-York Times avait d'ailleurs dit de l'oeuvre :

"Dispatches est au delà de la politique, au-delà de la rhétorique, au-delà de la "pacification"... C'est comme si Dante était allé en enfer avec une cassette enregistrée de Jimi Hendrix et la poche pleine de pilules : la première guerre rock'n'roll"

Difficile de ne pas penser à la spécificité d'une oeuvre comme Apocalypse Now qui aurait pu totalement se comparer à cette citation.

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Il faut dire que Dispatches était directement tirée de l'expérience de Herr qui travaillait pour Esquire Magazine et révélait les horreurs que les vétérans avaient connu au Vietnam. 

Même si les deux géants du cinéma n'ont jamais adapté son livre au cinéma, ils gardèrent sa vision pour adapter d'autres oeuvres. En 2010 Michael Herr avait déclaré à Vanity Fair au sujet de Kubrick :

"Stanley voulait me rencontrer parce qu'il avait aimé Dispatches. C'était la première chose qu'il m'a dit quand nous nous sommes rencontrés. La seconde était qu'il ne voulait pas en faire un film. Il me l'a dit comme uncompliment, en quelque sorte, mais il voulait aussi être sûr que je ne me fasse aucune idée."

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