Le réalisateur italien Ettore Scola est mort

Christophe Foltzer | 20 janvier 2016 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Christophe Foltzer | 20 janvier 2016 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Nous nous sommes tant aimés, Affreux, sales et méchants, Le Bal, Une journée particulière, autant d'oeuvres incontournables du cinéma italien à mettre au crédit d'un seul homme, le grand Ettore Scola. Il vient malheureusement de nous quitter.

Dans les rangs des célébrités, ce début 2016 est un véritable carnage. On ne compte plus les artistes qui s'en vont, à un rythme effréné. Et cette fois, c'est le grand Ettore Scola qui y passe, à l'âge de 84 ans.

Maître de l'humour ironique et mordant, personnalité très engagé politiquement, Ettore Scola s'est éteint suite à un coma de deux jours après avoir été admis en chirurgie cardiaque. Il laisse derrière lui une oeuvre capitale malheureusement trop peu connue des jeunes générations.

Photo Ettore Scola

Ayant dirigé des légendes vivantes du calibre de Sophia Loren, Marcello Mastroianni et même Jean-Louis Trintignant, on se souviendra de lui pour des films aussi lucides et superbes que Affreux, Sales et MéchantsSplendor ou encore La nuit de Varenne. 

C'est donc une grande page de l'histoire du cinéma qui se tourne définitivement aujourd'hui et cette disparition laisse un trou béant. En effet qui, aujourd'hui, est prêt à prendre la relève ?

See you in space, cowboy.

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commentaires
Dirty Harry
21/01/2016 à 14:57

Très grand réalisateur où en effet, son film mordant "Affreux Sales et méchants" est plus socialiste que tous les films victimaires et pleurnichards style Philippe Lioret (avec son film d’horreur "Welcome" par exemple). Quelque fois il suffit de respecter un genre (la comédie noire) et de le greffer aux réalités d’aujourd’hui pour faire prendre conscience de certaines choses au public plutôt que de faire le meme énième film français dit "engagé" suintant de naturalisme dégoulinant, de bonne conscience (Affeux sales et méchants n’est pas aveugle sur la nature humaine, et qu’elle ne fait pas parti d’un camp ou d’un parti et l'on pouvait s'esclaffer de rire et juste après être révolté - la scène de fin avec la petite fille enceinte qui cherche de l'eau dans le bidonville...), ce cinéma français prévisible avec ses dialogues psychologisants ("tu veux qu’on en parle ?") et de regards "qui en disent long" (les fameux "silences" lourds de sens, devenus clichés du cinéma français). Adieu Ettore : un des derniers dinosaures du bon cinéma italien vient de disparaitre, hélas les pires restent comme le sectaire au talent de moule surgelée comme Nanni Moretti qui n'en finit pas de raconter la mort de la gauche dans son oeuvre téléfilmesque (heureusement il y a Paolo Sorrentino !).

Ded
20/01/2016 à 20:15

Tout est dit dans l'hommage ci-dessus donc pas de bla-bla inutile... Restent, symboliquement, mes yeux pour pleurer ce grand réalisateur et scénariste (notamment pour Dino Risi)...