Festival International du Film de Saint-Jean-De-Luz : Jour 3

Christophe Foltzer | 9 octobre 2015
Christophe Foltzer | 9 octobre 2015

Après deux jours de haute volée le Festival trouve son rythme de croisière et ne perd pas le Nord. La qualité est toujours au rendez-vous et les surprises nombreuses.

A mi Festival, nous avons déjà vu plusieurs petites bombes, Les Cowboys en tête et si le rythme des films de cette troisième journée se veut moins dense que les jours précédents, la qualité est, elle, toujours au rendez-vous.

On commence par le très beau (mais très lent) La Tierra y la Sombra, du réalisateur colombien César Augusto Acevedo, drame poignant sur un pays au bord du gouffre économique et social, présentant une famille éclatée qui se réunit autour de son fils malade. Touchant, émouvant et extrêmement juste dans ce qu'il raconte, on ne pourra lui reprocher qu'un manque de rythme certain qui plombe l'ensemble. Ce qui ne l'a pas empêché de remporter la Caméra d'or au dernier Festival de Cannes. (notre critique ici).

Crédits Photo : Chris Huby - Tous droits réservés.

Comme chaque année, le Festival se veut aussi éducatif et l'on remerciera les organisateurs pour nous avoir offert une passionnante master-class sur la musique et le travail de compositeur au cinéma. Animé par le toujours impeccable Patrick Fabre (directeur artistique du Festival) il nous a permis de découvrir le travail du compositeur Alexis Rault (membre du jury et compositeur de Le Fils à Jo ou encore Les souvenirs) avec plusieurs extraits de son travail commentés en direct. Une plongée dans l'univers de la création indispensable pour qui veut découvrir de quelle façon se fait réellement un film.

Mais le gros morceau de la journée, c'était évidemment la projection de Je suis un soldat, l'étonnant premier film de Laurent Larivière, drame très sombre et très dur dans l'univers du trafic de chiens et porté de main de maître par un Jean-Hugues Anglade époustouflant d'ambiguïté et une Louise Bourgoi transfigurée, dans un rôle inattendue auquelle elle se donne totalement pour le meilleur et pour le pire. Une première oeuvre très maitrisée dont notre critique (que vous pouvez lire ici) saura mieux lui rendre hommage que ce court résumé.

Crédits Photo : Chris Huby - Tous droits réservés.

Bref, le Festival ne faiblit pas une seule seconde (et en plus le soleil est revenu) et il s'approche déjà de son inévitable conclusion. Un coup d'oeil vers la programmation restante nous rassure : la transisition vers le monde réel se fera en douceur et les surprises seront encore nombreuses.

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