Le remake de The Crow se brûle encore un peu plus les ailes

Que l'on soit ou non d'accord avec la perspective de voir débarquer un remake de la franchise The Crow n'est pas le fond du problème, puisque la destinée du film est un cas d'école des problèmes de production d'Hollywood.

La dernière fois que nous en avions parlé, c'était pour relayer les propos du créateur du comics, James O'Barr, qui se disait confiant et nous assurait que le film se ferait envers et contre tout. On ne voudrait pas contredire ce grand artiste, mais les derniers échos ne vont clairement pas dans son sens.

Le producteur historique de la saga, Edward J. Pressman, vient d'avouer au site The Wrap dans quelle galère le film se trouvait et qu'il faudrait presque un miracle pour qu'il se fasse. En effet, avec la faillite de la société de production chargée de monter le film, Relativity Media, Pressman souhaitait qu'un autre studio en acquiert les droits pour relancer la machine. Le problème c'est que Relativity a déjà dépensé des millions sur le film, se tenant au contrat établi qui l'obligeait à le développer sous trois ans, sous peine d'en perdre les droits. La moitié du délai étant écoulé, il faudrait qu'un autre studio fasse une proposition financière mais la facture ne pourrait pas passer sous la barre des 2,5 millions de dollars. Une sacrée somme pour une entité qui n'a pas connu de gros succès au box-office depuis le premier film en 1994.

L'autre souci, c'est que l'éventuel repreneur se devra de projeter le film sur pas moins de 1.000 écrans pour que le projet entre dans ses frais, une opération qui coûterait entre 10 et 12 millions de dollars et, à l'heure actuelle, Pressmann ne voit pas qui pourrait endosser une telle note.

Enfin, et c'est le plus grave, le nouveau réalisateur du film, Corin Hardy, pourrait abandonner le projet pour toutes ces raisons, ce que le film ne peut pas se permettre :

"Corin Hardy est l'élément-clé du projet d'un point de vue créatif. Son départ conduirait à une implosion du film au moment-même où le temps nous manque pour respecter les termes du contrat."

Plus que jamais, The Crow est en péril. Peut-être serait-il temps de laisser tomber ?