Piratage de Sony : Amy Pascal s'explique enfin

Christophe Foltzer | 12 février 2015
Christophe Foltzer | 12 février 2015

2014 aura décidément été une sale année pour Sony, avec cette histoire trouble de piratage, de propos racistes à l'encontre d'Obama et évidemment toute la polémique autour de L'Interview qui tue. Aujourd'hui, Amy Pascal revient sur cette mésaventure qui l'a mise à la porte de la major.

C'est à l'occasion ce la conférence Women in the World à San Francisco, que l'ancienne productrice de Sony, Amy Pascal, a décidé de jouer cartes sur tables et de révéler comment elle avait vécu ces derniers mois compliquées. Interrogée par la journaliste Tina Brown, Pascal s'est montrée étonnament candide.

"Toutes les femmes dans le monde font des choses extraordinaires. Tout ce que j'ai fait, c'est d'être virée."

 

 

Un préambule qui donne bien le ton pour la suite, et qui se confirme dès lors que l'on entre dans le vif du sujet.

"J'ai dirigé cette société et je devais m'occuper de toutes ces personnes qui étaient effrayées. Car tout le monde l'était. En prenant sur moi, j'ai harcelé le département informatique, en mode 'Ils n'ont pas nos mails, dites-moi qu'ils n'ont pas nos mails!' Evidemment, ils les avaient. C'était un moment horrible, parce que l'on sait ce que l'on a écrit dans ces mails.

C'était affreux, vous ne pouvez rien faire, rien expliquer, ça se passe. En tant que femme, j'ai tout fait pour contrôler ce que les gens pensaient d'eux-mêmes et de moi, et j'ai réalisé que je ne pouvais rien faire pour les gens auxquels je faisais du mal ou que je trahissais."

 

 

Revenant sur les attaques qu'elle avait émises contre Angelina Jolie en la taxant de petite fille gâtée, Amy Pascal se fait plus expéditive :

"Angelina s'en fiche. Tout le monde s'en fiche parce que nous vivons à Hollywood, un monde un peu particulier et que si nous étions tous gentils, cela ne fonctionnerait pas."

Plus épineux, le cas Jennifer Lawrence, dont le piratage avait révélé qu'elle avait été moins payée que ses partenaires masculins pour American Bluff :

"J'ai beaucoup plus payé Jennifer depuis, je vous le promets. Voilà le problème : je fais du business. Les gens veulent travailler pour moins d'argent, je les paye moins. Les femmes ne devraient pas être aussi reconnaissantes et davantage connaitre leur valeur."

Sur les problèmes autour de L'Interview qui tue et des stratégies marketing honteuses révélées autour des blockbusters Sony, Amy Pascal restera muette, même si on se doute qu'il y en a encore beaucoup à dire.

 

 

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commentaires
Jack
13/02/2015 à 10:35

Bossant dans le milieu, plus particulièrement en prod à la tv. Je sais reconnaitre une connasse quand j'en vois une, et ça, je vous le dit, c'est une connasse !

Jack
13/02/2015 à 10:35

Bossant dans le milieu, plus particulièrement en prod à la tv. Je sais reconnaitre une connasse quand j'en vois une, et ça, je vous le dit, c'est une connasse !