Charlie Hebdo : Robert Redford ouvre Sundance en défendant la Liberté d'Expression
Robert Redford animait hier la cérémonie d’ouverture du Festival de Sundance, qu’il a créé et qui célèbre cette année son 30ème anniversaire. Il est revenu pour l’occasion sur les attentats qui ont visé la France et dont a été tout particulièrement victime la rédaction de Charlie Hebdo.
Encore une fois, Hollywood était Charlie hier soir. Le metteur en scène a néanmoins tenu à rappeler que la situation et les menaces pesant sur la liberté d’expression ne se limitaient pas à Paris.
Il a encouragé les citoyens à voir dans ces actes odieux un signal d’alarme, enjoignant les les artistes à s’emparer du sujet et à défendre la liberté d’expression, qu’il a qualifié de « Liberté fondamentale ».
Une problématique que Robert Redford connaît bien, puisqu’il a fondé le Festival de Sundance en 1985, alors que le cinéma indépendant américain battait de l’aile, balayé par la fin du Nouvel Hollywood, tandis que les Studios entamaient la marche qui les amènerait à leur hégémonie actuelle.
Si le Festival est de plus en plus pointé du doigt comme une antichambre du cinéma commercial traditionnel plus qu’une authentique pépinière de talents, Redford a réaffirmé que son rôle était d’assurer une renommée et une visibilité accrues à des œuvres qui ne bénéficieraient pas sans son éclat international d’une distribution digne de ce nom.
Whiplash et Boyhood, tous deux en lice pour les Oscars et présentés initialement à Sundance, en demeurent d’excellents exemples.